(AOF) - Interparfums a connu une croissance de 16% de son chiffre d’affaires au deuxième trimestre à 210 millions d’euros. " Dans un marché mondial de la parfumerie toujours porteur, cette performance résulte notamment de la solidité des parfums Montblanc et Coach, de la poursuite de la croissance des parfums Jimmy Choo et du relancement réussi des parfums Lacoste, " a expliqué la société. Sur l’ensemble du premier semestre 2024, le chiffre d’affaires consolidé a atteint 422,6 millions d’euros, en progression de près de 7 % à taux de change courants et constants.
Philippe Benacin, PDG, a déclaré : " Nous sommes globalement en ligne avec nos objectifs annuels après de bonnes performances au 1er semestre, et ce, en dépit d'une situation compliquée du marché de la beauté sur certains pays. La reprise de la distribution des parfums Lacoste dépasse nos attentes et les premiers retours liés au lancement de la ligne Lacoste Original sont extrêmement positifs. "
Philippe Santi, directeur général délégué, a ajouté : " Les hausses raisonnables de prix de facturation pratiquées début 2022 et début 2023 n'ont pas pesé sur les volumes de vente au 1er semestre 2024. Elles ont surtout permis de maintenir la marge brute à un niveau élevé. Grâce à la maîtrise récurrente des coûts fixes et à une répartition plus équilibrée des dépenses de marketing et publicité entre les deux semestres de l'année, le résultat opérationnel du 1er semestre 2024 ne devrait enregistrer qu'un recul limité par rapport à un 1er semestre 2023 exceptionnellement haut, en ligne avec le budget. "
AOF - EN SAVOIR PLUS
=/ Points-clés /=
- Distributeur de parfums de prestige créé en 1982 ;
- Chiffre d’affaires de 800 M€ réalisé à 94 % à l’international dont 40 % en Amérique du nord, 16 % en Europe de l’ouest dont 6 en France,, 15 % en Asie, 8 % au Moyen-Orient, 8 % en Amérique latine, 6 % en Europe de l’est ;;
- Ambition : élargissement du portefeuille de parfums via des partenariats de long terme avec les marques mondiales de parfum, maroquinerie, mode, haute couture et haute joaillerie –Boucheron, Coach, Jimmy Choo, Lagerfeld, Lanvin, Montblanc, Rochas, Van cleef & Arpels…;
- Capital contrôlé indirectement à 31,7 % par la holding de Philippe Benacin et Jean Madar, Philippe Benacin étant président-directeur général du conseil d’administration de 10 membres..
=/ Enjeux /=
- Agilité du modèle
- trois piliers : l’expertise marketing -« raconter une histoire » adoptée au positionnement de chaque Maison, la maîtrise du processus industriel de la conception à la fabrication des parfums et l’externalisation du conditionnement et de la logistique,
- Stratégie d’innovation limitée, la société étant à la fois donneur d’ordres aux créateurs et distributeur ;
- Stratégie environnementale :
- charte éco conception pour les fournisseurs, l’entreprise n’ayant pas de sites industriels,
- lancements 2024-2025 de flacons avec verre recyclé à 74 % et emballage carton à 89 % ;
- Pénétration encourageante du marché chinois ;
- Visibilité de la croissance de l’activité par la durée –de 10 à 30 ans- des contrats avec les marques, assortis de droits d’entrée souvent inférieur à un an de revenus ;
- Bilan non endetté avec 644 M€ de capitaux propres et 55 M€ de trésorerie nette d’emprunts.
=/ Défis /=
- Sensibilité de la croissance des revenus aux lancements de nouveaux parfums -13 en 2024 ;
- Inflation des matières 1ères et du conditionnement compensée par les relèvements des prix de vente ;
- Dépendance à 75 % du chiffre d’affaires aux 3 marques phares Jimmy Choo, Montblanc et Coach, devant Lanvin et Rochas ;
- Craintes provoquées par la création chez Richement d’une division de haute parfumerie, le groupe suisse représentant 28 % des ventes d’Interparfums avec Montblanc (licence jusqu’en 2030) et Van Cleef & Arpels ;
- Réflexion en cours sur le lancement d’une marque propre ;
- Après une stabilité des revenus au 1 er trimestre, objectif 2024 d’un chiffre d’affaires entre 880 et 900 M€ ;
- Dividende 2023 de 1,15 € (taux de distribution de 67 %) et attribution annuelle récurrente depuis 24 ans, de 1 action pour 10 détenues en juin.
En savoir plus sur le secteur luxe et cosmétiques
Des performances contrastées dans la beauté
Pénalisé par le marché chinois, Estée Lauder a subi une chute de ses ventes de 10% à 15,9 milliards de dollars sur son exercice annuel 2022-2023, clos fin juin. Le bénéfice net du groupe américain a même baissé de 58% sur un an à 1,01 milliard de dollars. Sur un marché mondial de la beauté dynamique, le groupe affiche donc une contre-performance, alors que son rival, Coty, a publié de très bons résultats. Pour l'année 2022-2023, clôturée fin juin, ses ventes ont bondi de 12%, à 5,55 milliards d'euros, dépassant les prévisions des analystes. Son bénéfice d'exploitation a plus que doublé et son bénéfice ajusté a augmenté de 20%. Le groupe entend poursuivre sa montée en gamme pour dépasser les 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires d'ici 2026. Quant à L'Oréal, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 20,6 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 12% sur un an. Son bénéfice net a progressé de 4% à 3,35 milliards d'euros. Toutefois au troisième trimestre la croissance d'activité du géant mondial des cosmétiques a ralenti (+4,5% sur un an), pénalisée par ses ventes en Chine. Ces acteurs bénéficient d'un marché de la beauté qui devrait croître annuellement de 6% en moyenne d'ici 2028 selon McKinsey,
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