(AOF) - Interparfums a fait état de ses résultats au premier semestre 2024 d'où ressortent un résultat net part du groupe en 69,6 millions d'euros, en recul de 10% et un résultat opérationnel 92,7 millions d'euros, en repli de 9%. La marge brute en hausse de 8% s'élève à 274,4 millions d'euros tandis que le chiffre d'affaires ressort sur la période à 422,6 millions d'euros, en amélioration de 7%.
"Sur la base du bon niveau d'activité enregistré durant l'été, nous abordons donc le second semestre avec confiance et confirmons notre objectif de ventes pour l'ensemble de l'exercice 2024 avec un chiffre d'affaires compris entre 880 et 900 millions d'euros ", a déclaré le PDG, Philippe Benacin.
Interparfums publiera le 22 octobre après bourse son chiffre d'affaires du troisième trimestre 2024.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points-clés
- Distributeur de parfums de prestige créé en 1982 ;
- Chiffre d’affaires de 800 M€ réalisé à 94 % à l’international dont 40 % en Amérique du nord, 16 % en Europe de l’ouest dont 6 en France,, 15 % en Asie, 8 % au Moyen-Orient, 8 % en Amérique latine, 6 % en Europe de l’est ;
- Ambition : élargissement du portefeuille de parfums via des partenariats de long terme avec les marques mondiales de parfum, maroquinerie, mode, haute couture et haute joaillerie –Boucheron, Coach, Jimmy Choo, Lagerfeld, Lanvin, Montblanc, Rochas, Van cleef & Arpels…;
- Capital contrôlé indirectement à 31,7 % par la holding de Philippe Benacin et Jean Madar, Philippe Benacin étant président-directeur général du conseil d’administration de 10 membres.
Enjeux
- Agilité du modèle
- trois piliers : l’expertise marketing -« raconter une histoire » adoptée au positionnement de chaque Maison, la maîtrise du processus industriel de la conception à la fabrication des parfums et l’externalisation du conditionnement et de la logistique,
- Stratégie d’innovation limitée, la société étant à la fois donneur d’ordres aux créateurs et distributeur ;
- Stratégie environnementale :
- charte éco conception pour les fournisseurs, l’entreprise n’ayant pas de sites industriels,
- lancements 2024-2025 de flacons avec verre recyclé à 74 % et emballage carton à 89 % ;
- Pénétration encourageante du marché chinois ;
- Visibilité de la croissance de l’activité par la durée –de 10 à 30 ans- des contrats avec les marques, assortis de droits d’entrée souvent inférieur à un an de revenus ;
- Bilan non endetté avec 644 M€ de capitaux propres et 55 M€ de trésorerie nette d’emprunts.
Défis
- Sensibilité de la croissance des revenus aux lancements de nouveaux parfums -13 en 2024 ;
- Inflation des matières 1ères et du conditionnement compensée par les relèvements des prix de vente ;
- Dépendance à 75 % du chiffre d’affaires aux 3 marques phares Jimmy Choo, Montblanc et Coach, devant Lanvin et Rochas ;
- Réflexion en cours sur le lancement d’une marque propre ;
- Objectif 2024 d’un chiffre d’affaires entre 880 et 900 M€ ;
- Dividende 2023 de 1,15 € (taux de distribution de 67 %) et attribution annuelle récurrente depuis 24 ans, de 1 action pour 10 détenues en juin.
En savoir plus sur le secteur luxe et cosmétiques
Des performances contrastées dans la beauté
Pénalisé par le marché chinois, Estée Lauder a subi une chute de ses ventes de 10% à 15,9 milliards de dollars sur son exercice annuel 2022-2023, clos fin juin. Le bénéfice net du groupe américain a même baissé de 58% sur un an à 1,01 milliard de dollars. Sur un marché mondial de la beauté dynamique, le groupe affiche donc une contre-performance, alors que son rival, Coty, a publié de très bons résultats. Pour l'année 2022-2023, clôturée fin juin, ses ventes ont bondi de 12%, à 5,55 milliards d'euros, dépassant les prévisions des analystes. Son bénéfice d'exploitation a plus que doublé et son bénéfice ajusté a augmenté de 20%. Le groupe entend poursuivre sa montée en gamme pour dépasser les 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires d'ici 2026. Quant à L'Oréal, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 20,6 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 12% sur un an. Son bénéfice net a progressé de 4% à 3,35 milliards d'euros. Toutefois au troisième trimestre la croissance d'activité du géant mondial des cosmétiques a ralenti (+4,5% sur un an), pénalisée par ses ventes en Chine. Ces acteurs bénéficient d'un marché de la beauté qui devrait croître annuellement de 6% en moyenne d'ici 2028 selon McKinsey,
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