L'inflation correspond à la hausse du niveau général des prix. (© Fotolia)
La question de l’inflation ressurgit avec l’explosion des bilans des banques centrales, mais aussi avec l’apparition de nouvelles contraintes pour les entreprises, confrontées à des perturbations des chaînes d’approvisionnement et à des obligations sanitaires. À plus long terme, un mouvement de «démondialisation» ferait aussi augmenter les coûts de production. Avec pour conséquence une flambée des prix ?
Jusqu’ici tout va bien. La période exceptionnelle de confinement a bien engendré quelques perturbations d’approvisionnement, craintes de pénurie et flambées de prix sporadiques, notamment dans l’alimentaire. Mais le phénomène ne s’est pas généralisé.
Au contraire : on observe un ralentissement de la hausse des prix (désinflation), lié à la chute des cours du pétrole. En zone euro, l’inflation a été ramenée à seulement +0,1% sur un an en mai, après +0,3% en avril, et +0,7% en mars.
Le mystère de l’atonie des prixMais chez les économistes, la question d’un emballement potentiel des prix fait l’objet d’un vif débat, comme lors de la grande crise financière de 2008-2009, les deux périodes partageant en partie une même toile de fond : les réponses budgétaires et monétaires massives des autorités.
Fin 2008, la Réserve fédérale (Fed) américaine lançait son premier programme de quantitative easing (QE) – la BCE lancera le sien en 2015. Un outil non-conventionnel, consistant en des rachats de dizaines de milliards de dollars ou d’euros d’actifs (emprunts publics essentiellement) chaque mois, afin d’injecter des liquidités dans le système financier et de permettre aux États de s’endetter dans de bonnes conditions.
Corollaire de cette politique, l’explosion des bilans des banques centrales allait-elle faire baisser la valeur de la monnaie et
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