Inde–Les recherches continuent après l'inondation dans l'Himalaya, les familles s'impatientent

information fournie par Reuters •11/02/2021 à 12:08

TAPOVAN, 11 février (Reuters) - Les autorités indiennes ont commencé jeudi à forer dans l'Himalaya pour tenter de sauver plus de 35 personnes coincées dans un tunnel, cinq jours après qu'une avalanche de boue, d'eau et de pierres sur la vallée de la Dhauliganga a dévasté deux barrages électriques.

Environ 171 personnes sont toujours portées disparues depuis la catastrophe de dimanche dans l'État d'Uttarakhand. La plupart d'entre elles sont des ouvriers travaillant sur les chantiers du barrage hydroélectrique de Rishiganga et de Tapovan Vishnugad qui ont été balayés par le torrent.

Jusqu'à présent, les corps de 33 personnes ont été retrouvés, selon les autorités.

Les équipes de sauvetage se sont concentrées sur un tunnel de 2,5 km de long sur le site du chantier hydroélectrique de Tapovan Vishnugad, où environ 35 ouvriers se sont retrouvés coincés.

Mais la boue et l'eau ont été si abondantes que les secouristes n'ont guère progressé en quatre jours.

Après avoir dégagé plus de 100 mètres de boue, de roches et de débris, ils ont fait venir jeudi des camions-citernes et des générateurs dans le tunnel pour aider au forage.

Les proches des victimes ont continué d’affluer vers le site de la catastrophe, mais cinq jours après l’inondation, la frustration domine face à l'absence de progrès.

"Ils ne nous disent rien", s’est plaint Praveen Saini, dont le neveu, Ajay Kumar Saini, est un des ouvriers coincés dans le tunnel.

Un autre s'accrochait à l'espoir que son frère ait survécu après avoir pu faire sonner son téléphone portable.

"Si son téléphone a survécu, il a peut-être survécu", a expliqué Jugal Kishore.

La catastrophe a d'abord été attribuée à la rupture d'une partie d'un glacier du sommet Nanda Devi mais certains scientifiques estiment désormais que l'inondation a probablement été causée par une avalanche.

(Alasdair Pal, version française Laura Marchioro, édité par Blandine Hénault)