(AOF) - Implanet (+47,78% à 0,09 euro) annonce une trésorerie de 1,5 million d'euros au 30 juin 2023, insuffisante selon elle pour « financer l’activité au cours des douze prochains mois ». La medtech spécialisée dans les implants destinés à la chirurgie orthopédique souligne qu’elle « doit trouver, à court terme, de nouveaux financements ». La perte nette semestrielle atteint 2,27 millions contre - 2,08 millions il y a un an pour un chiffre d’affaires en hausse de 4% à 4,26 millions d'euros.
Implanet envisage le lancement en janvier 2024 d'une nouvelle opération de levée de fonds avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS) d'un montant compris entre 5,5 millions d'euros et 6,4 millions d'euros courant janvier 2024. La société Shanghai Sanyou Medical actionnaire de la société à hauteur de 41,03% s'est engagée en cas de mise en œuvre d'une telle opération, à y souscrire " à titre irréductible et réductible, en numéraire ".
La mise en œuvre d'une telle opération nécessitant quelques mois, Implanet " recherche activement un financement ‘bridge'". Plusieurs propositions sont aujourd'hui à l'étude pour la mise en œuvre d'un financement court terme de 1,0 million d'euros "qui pourra prendre la forme d'un emprunt sous forme d'OCA ou d'obligations sèches".
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Les biotechs mises à rude épreuve
Ces sociétés pâtissent d'un cycle économique beaucoup moins favorable, qui se traduit notamment par une baisse du financement par le capital-risque des start-up. Ces entreprises sont donc obligées de mener des plans de licenciement. A cela s'ajoute un cadre réglementaire bien plus contraint. D'abord, aux Etats-Unis, les mesures liées à l'Inflation Reduction Act (IRA) pourraient avoir un fort impact sur les marges des intervenants. En effet, à partir de 2026, le programme fédéral Medicare va pouvoir renégocier le prix des médicaments commercialisés depuis neuf ans (chimiques) ou 13 ans (biologiques), avec des rabais qui pourraient aller de 35 à 60 % pour les biotechs. De même, en Europe, avec la nouvelle réglementation du médicament présentée à Bruxelles en avril, la durée de protection d'un brevet va être réduite si le traitement innovant n'est pas commercialisé dans tous les pays-membres sous deux ans.
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