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Au procès Trump, le "manuscrit Bolton" embarrasse les républicains
information fournie par Reuters 27/01/2020 à 18:53

 (Actualisé et édité avec déclarations de Trump et des
sénateurs)
    par Pete Schroeder et Karen Freifeld
    WASHINGTON, 27 janvier (Reuters) - L'ancien conseiller à la
sécurité nationale des Etats-Unis John Bolton pourrait être
appelé à témoigner au procès en destitution de Donald Trump pour
s'expliquer sur sa version de l'affaire ukrainienne, qui
contredit radicalement celle du président des Etats-Unis.
    Dans le manuscrit d'un livre à paraître, dont le New York
Times a dévoilé dimanche soir les grandes lignes, John Bolton
assure que Donald Trump lui a bien déclaré en août qu'il
comptait conditionner le maintien de l'aide américaine à
l'Ukraine à l'ouverture d'une enquête, à Kiev, visant des
responsables démocrates dont l'ancien vice-président Joe Biden.
    Cette accusation est au fondement même de la procédure
d'"impeachment" lancée l'automne dernier par les parlementaires
démocrates, qui accusent le président américain d'abus de
pouvoir et d'entrave à l'action du Congrès.
    Mais les républicains, grâce à leur majorité à la chambre
haute où s'est ouvert le procès en destitution de Trump il y a
six jours, ont jusqu'ici bloqué toute audition de témoin ou
toute présentation de nouvelles preuves. 
    Les révélations du New York Times donnent cependant un
nouvel argument de poids aux démocrates.
    "Elles ouvrent un nouveau trou béant dans la défense du
président", a déclaré Adam Schiff, le chef de l'équipe d'élus
démocrates formant l'accusation au procès.  
    "Pour n'importe quel sénateur, démocrate ou républicain, je
ne vois pas comment on peut expliquer vouloir la recherche de la
vérité dans ce procès et déclarer ne pas vouloir entendre un
témoin ayant eu une conversation directe à propos de
l'accusation centrale", a ajouté Adam Schiff.  
    Pour citer John Bolton comme témoin lors du procès, ils
doivent obtenir l'appui d'au moins quatre sénateurs
républicains, hypothèse que le sénateur républicain Mitt Romney,
a jugée lundi "de plus en plus probable". 
    Selon un autre élu républicain, John Barrasso, le Sénat
débattra vendredi de l'opportunité de convoquer des témoins au
procès Trump.     
    
    BOLTON "OCCUPE LES CONVERSATIONS"
    John Bolton, limogé en septembre, a fait savoir qu'il était
disposé à témoigner si une convocation devait lui être remise.
    L'article du quotidien new-yorkais ne cite pas directement
le manuscrit mais de nombreuses personnes relatant le récit de
l'ancien conseiller à la sécurité nationale, qui va à l'encontre
de la thèse défendue par la Maison blanche. 
    Selon la présidence, aucune contrepartie n'a été exigée
lorsque Trump a demandé à son homologue ukrainien, Volodimir
Zelenski, d'ouvrir une enquête contre Joe Biden et son fils
Hunter lors d'un entretien téléphonique, en juillet dernier.
    Joe Biden, dont le fils a travaillé pour une entreprise
ukrainienne, brigue l'investiture démocrate en vue de la
présidentielle américaine de novembre.
    Dans un communiqué, l'un des avocats de John Bolton laisse
entendre que le compte rendu du New York Times est fidèle à la
réalité et précise que le manuscrit a été remis le 30 décembre
au Conseil de sécurité nationale comme le veut la procédure
lorsque des informations couvertes par le secret sont en jeu.
    Susan Collins, sénatrice républicaine du Maine, a déclaré
sur Twitter que "les informations sur le manuscrit de John
Bolton contribuent encore à justifier l'audition de témoins et
occupent les conversations de (s)es collègues".
    Lisa Murkowski, sénatrice républicaine de l'Alaska, s'est
déclarée "curieuse" d'entendre ce que Bolton a à dire. 
    Quant au sénateur Lindsey Graham, un proche de Donald Trump,
il s'est dit prêt à soutenir le vote d'une motion pour obtenir
le document, selon un reporter de CNN. 
    "Je n'ai pas vu ce manuscrit, mais je peux vous dire que
rien n'a jamais été dit à John Bolton", a réagi Donald Trump en
marge de la visite à Washington de Benjamin Netanyahu.  
    "Si John Bolton l'a dit, c'est seulement pour vendre son
livre", avait écrit le président dimanche sur Twitter. 
    Le procès a peu de chances d'aboutir à la destitution de
Donald Trump, qui doit être votée à la majorité qualifiée des
deux tiers du Sénat, dont les républicains contrôlent 53 des 100
sièges.

 (Version française Simon Carraud et Jean-Stéphane Brosse)
 

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