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Immobilier, la large contraction du marché français
information fournie par Agefi Asset Management  09/05/2025 à 08:00

« L’incertitude entourant les droits de douane, l’économie et la géopolitique, amplifiée par le caractère imprévisible de l’administration Trump, a sapé l’optimisme prudent des investisseurs à la fin de l’année dernière , observe Tom Leahy, responsable de la recherche sur les actifs réels EMEA chez MSCI. Cette analyse explique un premier trimestre 2025 particulièrement ralenti du secteur des investissements en immobilier. « Un environnement en évolution aussi rapide rend les prévisions à court terme extrêmement difficiles . » Alors que le secteur reprenait du souffle, certains investisseurs ont fait machine arrière.

Selon le rapport Europe Capital Trends de MSCI, en Europe, les transactions réalisées au premier trimestre ont totalisé 41 milliards d’euros, soit une baisse de 11?% par rapport à la même période 2024, tirée par la faiblesse des marchés britannique et français. Ce trimestre négatif contraste avec la dynamique positive du marché de l’investissement depuis le premier trimestre 2024. Sur la période de 12 mois close le 31 mars, le volume des transactions a progressé de 17?% pour atteindre 213,9 milliards d’euros.

La France à la peine

Fait notable du passage en revue des places européennes, la France affiche un premier trimestre 2025 en retrait. Le rapport Europe Capital Trends note que le marché hexagonal tricolore rassemble 4,2 milliards d’euros d’investissements en immobilier commercial sur les trois premiers mois, soit en baisse de 29?% par rapport à l’année précédente. « Il s’agit du trimestre le plus lent en termes d’investissement depuis 2013 », indique l’étude.

Sur un an glissant, le volume d’activité a atteint son plus bas niveau depuis 2014. Historiquement, la liquidité du marché est soutenue par le secteur des bureaux. Or celui des actifs parisiens, le plus profond, n’a enregistré que 16 transactions, du jamais vu. Autre sous-jacent à la peine : la logistique qui a également fortement chuté au premier trimestre et « reste relativement modeste par rapport à la taille de l’économie du pays, comparé aux marchés britannique, néerlandais ou nordique ».

Au total, le volume des transactions en France sur les 12 mois à fin mars frôle 22 milliards d’euros, soit 18?% de moins qu’un an plus tôt. Parmi les 15 plus grands marchés en termes de volume, la France a été le seul à enregistrer une contraction sur cette période. A titre de comparaison, sur 12 mois, la Grande Bretagne affiche un volume en hausse de + 20?% et l’Allemagne de + 26?%.

Valérie Riochet

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