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"Il y a eu tant de morts" : des rescapés de l'attaque au Burkina témoignent
information fournie par Reuters 08/11/2019 à 19:05

    OUAGADOUGOU, 8 novembre (Reuters) - Le bilan d'une attaque
mercredi contre un convoi d'autocars dans l'est du Burkina Faso
pourrait largement dépasser le décompte de 38 morts et 60
blessés fourni par les autorités du pays, selon le récit de deux
rescapés interrogés par Reuters.
    L'un de ces deux témoins, qui se trouvait à bord de l'un des
autocars de la compagnie minière canadienne Semafo  SMF.TO  pris
pour cible, dit avoir été l'un des trois seuls survivants de son
véhicule, lequel transportait jusqu'à 80 personnes.  
    Abel Kaboré décrit une scène d'embuscade : un véhicule censé
assurer la sécurité du convoi a d'abord explosé sur une mine,
sur la route menant au site de l'entreprise canadienne, puis les
assaillants, dont certains s'exprimaient dans une langue
étrangère et criaient "Allah Akbar", ont mitraillé trois bus. 
    Deux autres autocars ont pu quitter les lieux et échapper à
l'assaut.
    "Dans les trois bus attaqués, il y a eu tant de morts, plus
de cent. Nous étions au sol, nous avons tout vu", raconte cet
homme, aujourd'hui soigné dans un hôpital à Ouagadougou. Parmi
les trois passagers de son bus, "seuls trois ont survécu".
    Selon lui, chaque bus transportait de 70 à 80 personnes.
    Quelque 250 personnes en tout se trouvaient probablement
dans le convoi, selon une source sécuritaire et un employé de la
mine, une estimation qui laisse planer des doutes quant au sort
de plusieurs dizaines de personnes si l'on s'en tient au bilan
officiel.
    Semafo et le gouvernement burkinabé n'ont pas dit combien de
personnes se trouvaient dans les bus et n'ont pas répondu,
vendredi, aux sollicitations de Reuters.
    Dans un premier temps, les employés de la mine ont tenté de
fuir les autocars avant de s'y précipiter à nouveau pour
échapper aux assaillants, cachés dans la végétation, d'après un
autre survivant, Bakary Sanou.
    "Les gens ont essayé de regagner les bus. J'ai essayé de
courir vers les buissons et j'ai vu que (les assaillants) sont
allés vers les bus, ont ouvert les portes et tenté de tuer tout
le monde", dit-il.
    Le Burkina Faso est en proie à des violences meurtrières
dues à la fois à un mouvement de rébellion anti-gouvernementale
et aux troubles au Mali voisin, lui-même confronté à des
mouvements djihadistes qui déstabilisent toute la région.   

 (David Lewis, Edward McAllister, Anna Pujol-Mazzini et
Alessandra Prentice, version française Simon Carraud, édité par
Bertrand Boucey)
 

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