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IBM sanctionné après le rachat de Red Hat, qui bondit de 47%
information fournie par Reuters 29/10/2018 à 16:35

    29 octobre (Reuters) - IBM  IBM.N  accuse l'une des rares
baisses du Dow Jones lundi à Wall Street au lendemain de
l'annonce du rachat pour 34 milliards de dollars (29,9 milliards
d'euros) de l'éditeur de logiciels Red Hat  RHT.N , une
opération saluée par les analystes mais dont ils jugent le prix
trop généreux.
    Red Hat s'envole pour sa part de 47% à 171,53 dollars dans
la matinée, de loin la meilleure performance du S&P-500  .SPX ,
reflétant en partie seulement l'énorme prime de 62% qu'a accepté
de verser IBM pour décourager d'autres prétendants.
    IBM perd 1,47% à 122,95 dollars, seule baisse avec Boeing
 BA.N  du Dow Jones  .DJI  qui rebondit de 0,7% après sa baisse
de près de 3% de la semaine dernière. 
    A 175 dollars, l'action Red Hat reste inférieure au prix de
190 dollars offert par IBM, ce qui selon les analystes traduit
quelques doutes des investisseurs sur la finalisation de
l'opération.
    Ginni Rometty, la PDG d'IBM, a dit lundi sa conviction de
payer le bon prix pour cette acquisition qui doit permettre au
géant des services informatiques de se renforcer dans les
logiciels et le stockage de données dématérialisés ("cloud").
    "C'est un prix très équitable. (Le patron de Red Hat Jim
Whitehurst) a construit un grand groupe qui, contrairement à
d'autres, génère une forte croissance, des profits élevés et du
cash, et je pense que ce sont des éléments importants pour nos
actionnaires", a-t-elle dit dans une interview à CNBC.
    Les analystes de Stifel n'excluent pas la perspective d'une
offre concurrente d'un autre grand acteur du cloud qui verrait
d'un mauvais oeil l'émergence d'un nouveau rival.
   "Google, Amazon, Microsoft (et possiblement Oracle) ont les
motifs stratégiques et les ressources financières pour effectuer
une telle transaction et nous ne serions pas surpris de voir
l'un d'eux soumettre une contre-offre", écrivent-ils dans une
note.
    Les analystes de William Blair saluent pour leur part une
acquisition qui fera d'IBM un géant du cloud tout en offrant de
nouveaux débouchés pour les produits de Red Hat, mais Bernstein
s'inquiète du coût de l'opération "qui pourrait impacter
négativement la note de crédit d'IBM et l'obligera à suspendre
ses futurs rachats d'actions au moins jusqu'en 2022."
        
    CLOUD HYBRIDE
    Ginni Rometty a expliqué à Reuters dimanche que
l'acquisition était motivée par la hausse de la demande pour le
cloud hybride, qui permet aux entreprises de faire tourner
certains de leurs logiciels sur leurs propres centres de données
et de les conjuguer avec d'autres éléments utilisant des centres
de données gérés par IBM, Amazon Web Services ou Google Cloud,
parmi d'autres fournisseurs de services.
    Red Hat a lourdement investi dans des outils technologiques
comme les "conteneurs", qui facilitent l'utilisation par les
entreprises de plusieurs plates-formes selon leurs besoins.
    "Elles veulent du choix et nous allons le leur donner", a
dit Rometty. "Le multi-cloud est devenu une évidence."
     Avec Red Hat, IBM aura assemblé une offre incluant des
serveurs physiques, son propre système d'exploitation et des
applications telles que des logiciels de ressources humaines.
    Mais la nouvelle entité vendra aussi des logiciels pouvant
être utilisés sur les propres sites des clients et sur d'autres
plates-formes de cloud. Cela placera IBM en concurrence directe
avec d'autres firmes comme Microsoft, qui a aussi une offre
similaire de logiciels et de services.
    "Nous allons à la fois être concurrent et partenaire des
autres plates-formes de cloud", a dit Ginni Rometty. "Avec IBM,
l'avantage c'est qu'on est là depuis bien assez longtemps pour
savoir ce qu'est un univers multi-cloud."
    L'utilisation de plates-formes multiples a été l'un des
points forts de Red Hat, surtout connu pour son système
d'exploitation libre Linux.
    Des fournisseurs de cloud comme Amazon Web Services
proposent le plus souvent une version maison de Linux pour un
coût minime ou inexistant. Mais cette version de Linux n'est
disponible que sur la plate-forme d'Amazon, ce qui complique la
tâche pour l'entreprise cliente si elle veut utiliser un
logiciel sur un autre site.
    Red Hat propose une version standard de Linux qui tourne sur
les plate-formes publiques de cloud et sur les sites en propre
des entreprises. 
    "On enregistre une plus forte croissance sur le cloud public
que le cloud public lui-même", a déclaré Jim Whitehurst dans une
interview. "Certes vous nous payez un petit extra par rapport à
une offre gratuite de cloud, mais vous obtenez le bénéfice d'un
environnement d'exploitation standard."
    
    Voir aussi :
 BREAKINGVIEWS-IBM overpays for relevance with $34 bln cloud
deal
    

 (Pushkala Aripaka et Supantha Mukherjee à Bangalore, avec
Stephen Nellis in San Francisco, Véronique Tison pour le service
français, édité par Patrick Vignal)
 

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