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HRW dénonce une vaste offensive de Pékin contre les droits de l'homme
information fournie par Reuters 14/01/2020 à 23:38

    NATIONS UNIES, 14 janvier (Reuters) - La Chine représente
une "menace existentielle pour le système international des
droits de l'homme", estime l'organisation Human Rights Watch
dans son rapport annuel 2020 publié mardi. 
    L'ONG, basée à New York, appelle la communauté
internationale à repousser cette "oppression la plus brutale et
omniprésente que la Chine ait connue depuis des décennies". 
    "Si elles ne sont pas récusées, les actions de Pékin
augurent d'un avenir dystopique dans lequel personne ne sera
hors d'atteinte des censeurs chinois, et où le système
international des droits de l'homme sera si affaibli qu'il ne
servira plus à contrôler la répression gouvernementale", écrit
le directeur général de HRW, Kenneth Roth, dans ce rapport. 
    "Pour faire taire les critiques, le gouvernement chinois
tente avec une férocité accrue d'utiliser sa puissance
économique et diplomatique pour réduire au silence les voix
critiques à l'étranger et saper les institutions internationales
qui protègent les droits de l'homme", a ajouté Kenneth Roth
mardi lors d'une conférence de presse aux Nations unies. 
    En face, a-t-il dit, plusieurs grandes puissances "manquent
à l'appel". "(Le président américain Donald) Trump a perdu sa
crédibilité car il embrasse trop souvent des amis autocrates au
lieu de défendre les droits de l'homme qu'ils bafouent." 
    "L'Union européenne a été distraite par le Brexit, entravée
par ses membres nationalistes, divisée par les migrations et a
par conséquent eu souvent des difficultés à parler d'une voix
commune et forte sur les droits de l'homme."
    "D'autres gouvernements ont tout simplement été achetés par
la Chine", a encore estimé le directeur général de HRW. 
    Un diplomate chinois, Xing Jisheng, s'est adressé à la
presse à l'issue de la conférence de presse en rejetant un
rapport selon lui totalement biaisé et fabriqué de toutes
pièces. 
    La Chine a annoncé le mois dernier des sanctions contre HRW
et d'autres ONG américaines en réponse au vote à Washington
d'une loi de soutien aux manifestants hongkongais. 
    Pékin accuse les ONG d'encourager les crimes violents liés
aux manifestations antigouvernementales qui secouent Hong Kong
depuis juin dernier. 
    Kenneth Roth a tenté de présenter son rapport à Hong Kong,
mais l'accès au territoire chinois lui a été refusé. 
    "Hong Kong fait partie de la Chine et étant donné ce que
vous venez de dire ici, je pense que les raisons pour lesquelles
vous n'avez pas eu accès sont claires pour tout le monde", lui a
déclaré Xing Jisheng à New York.     

 (Cate Cadell à Pékin, version française Jean-Stéphane Brosse)
 

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