GENEVE, 4 septembre (Reuters) - Des experts onusiens des droits de l'homme ont déclaré à la Chine que la nouvelle loi de sécurité qu'elle a imposée à Hong Kong cet été "empiète sur certains droits fondamentaux" et ont exprimé leurs inquiétudes sur un possible recours à cette loi pour traduire devant la justice des activistes politiques.
Dans une rare lettre conjointe rendue publique vendredi, deux jours après avoir été transmise au gouvernement à Pékin, ils ont aussi déclaré que des dispositions de la nouvelle loi semblaient nuire à l'indépendance des juges et des avocats et à la liberté d'expression dans la région administrative spéciale.
Cette "lettre ouverte" de 14 pages, publiée sur le site du Bureau des droits de l'homme de l'Onu et signée par sept experts, met en évidence une analyse juridique détaillée de la loi adoptée fin juin par la Chine, un texte que l'Onu avait critiqué avant même le vote.
La loi punit tout ce que la Chine considère comme des activités subversives, sécessionnistes, terroristes ou d'ingérence avec des puissances étrangères, et prévoit des peines allant jusqu'à la prison à perpétuité.
Hong Kong et Pékin disent considérer cette loi indispensable pour ramener la stabilité dans l'ex-colonie britannique après les manifestations parfois violentes de l'an dernier. Les détracteurs dénoncent une répression des libertés promises au territoire lors de sa rétrocession à la Chine en 1997.
(Stephanie Nebehay; version française Jean Terzian)
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