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Guerre commerciale : quand la croissance économique accuse le coup
information fournie par Boursorama 20/08/2019 à 11:10

Etats-Unis, Chine, Europe, les signaux inquiétants se multiplient pour la croissance économique (Crédits photo : Adobe Stock -  )

Etats-Unis, Chine, Europe, les signaux inquiétants se multiplient pour la croissance économique (Crédits photo : Adobe Stock - )

Chine, Allemagne, Royaume-Uni … partout les indicateurs de croissance envoient des signaux alarmants. Même aux Etats-Unis, dont l'économie fait preuve de résilience jusqu'à présent, une majorité d'économistes prédisent une récession dans les deux ans.

« Les craintes que la guerre commerciale ne déclenche une récession se font de plus en plus pressantes », écrivait Goldman Sachs dans sa note la semaine dernière.
Guerre commerciale oblige, la banque américaine a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour le quatrième trimestre aux États-Unis de 0.2% points de base, à 1,8 %. Et face au ralentissement économique, Goldman Sachs anticipe désormais deux baisses de taux supplémentaires  de la part de la banque centrale américaine avant la fin de l'année, après celle survenue le 31 juillet dernier.

38% des économistes anticipent une recession aux USA en 2020

Cette inquiétude pour la solidité de la croissance américaine est partagée par beaucoup d'économistes. Selon une étude récente, 38% des économistes interrogés pronostiquent une entrée de la première économie mondiale en récession en 2020, 34% en 2021 et 14% plus tard.

Autre signe de l'inquiétude des investisseurs, l'inversion de la courbe des rendements des bons du Trésor américains à deux et dix ans,  qui montre que les investisseurs sont davantage pessimistes pour l'économie à court terme que sur le long terme.  La dernière fois que la courbe des taux s'est inversée, c'était à la veille de la crise financière, en 2007. Si l'inversion de la courbe des taux ne signifie pas que l'acitvité  va basculer automatiquement en récession, le fait que le rendement à deux ans soit supérieur au 10 ans est de mauvais augure pour la conjoncture.

Coup de froid de la croissance en Chine

Malgré les efforts de soutien engagés par Pékin ,  la croissance chinoise s'est considérablement essoufflée au second trimestre. Mi-juillet le Bureau national des statistiques (BNS) annonçait que la croissance économique de l'empire du milieu avait progressé de 6,2 % « seulement » sur un an. C'est le taux le plus bas depuis la publication de données trimestrielles, en 1992.

Et de fait tous les indicateurs sont au rouge. Du coté de la production industrielle, celle-ci a fortement ralenti, son taux de croissance tombant à 4,8% sur un an, soit sa plus faible progression depuis 17 ans.

Par ailleurs, la croissance des ventes de détail, principal indicateur de la consommation des ménages, est tombée à +7,6% en juillet sur un an, après une progression de 9,8% en juin, un niveau inférieur aux prédictions des analystes.

L'Allemagne : victime collatérale du bras de fer commercial

La zone euro n'est pas épargnée par ce ralentissement de l'activité. Elle devrait perdre 0,2 point de croissance cette année selon les dernières prévisions du FMI. Locomotive de l'Europe, l'économie allemande a subi plus que ses voisins le bras de fer commercial que se livre les deux premières puissances économiques mondiales. Selon Destatis, l'institut fédéral de la statistique, l e PIB de la première économie d'Europe a reculé de 0,1% après une croissance de 0,4% sur les trois premiers mois de l'année .

Pour la Bundesbank, la banque centrale allemande, la raison principale de cet essoufflement réside dans la chute des exportations qui représentent presque la moitié du PIB de ce pays troisième exportateur au monde.

Problème, si l'économie allemande ne parvient pas à redresser la barre au troisième trimestre, celle-ci tombera officiellement en récession… Or les analystes ne prévoient pas d'amélioration de la conjoncture... La faute encore une fois à la guerre commerciale, dont l'issue semble toujours aussi incertaine.  Goldman Sachs a d'ailleurs confié qu'elle n'attendait plus d'accord entre la Chine et les Etats-Unis avant l'élection présidentielle américaine de novembre 2020.

FL (redaction@boursorama.fr)

5 commentaires

  • 20 août 13:00

    Je ne lis pas le mot France. Est-ce parce que la France échapperait miraculeusement au futur marasme?


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