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Guaido appelle à la "plus grande marche de l'histoire" au Venezuela
information fournie par Reuters 01/05/2019 à 22:20

 (Actualisé avec déclaration de Guaido)
    par Angus Berwick et Luc Cohen
    CARACAS, 1er mai (Reuters) - Des milliers de Vénézuéliens
sont descendus dans la rue à l'appel du chef de file de
l'opposition vénézuélienne, Juan Guaido, qui a prié la
population à participer ce mercredi à la "plus grande marche" de
l'histoire du Venezuela dans le but de faire chuter Nicolas
Maduro.
    Guaido a dit mardi avoir entamé "la phase finale" de son
projet de renversement du président en exercice.
    "Nous devons rester dans les rues", a-t-il lancé mercredi à
une foule de partisans réunis dans l'est de Caracas.
    Lors d'un déplacement devant une base aérienne de Caracas,
il a affirmé que Maduro ne disposait plus du soutien de l'armée
et a demandé aux soldats de "poursuivre" les efforts destinés à
le chasser du pouvoir.
    Rien n'indique cependant pour l'heure que les généraux aient
changé de camp. Et Maduro est apparu mardi soir à la télévision
publique aux côtés notamment du ministre de la Défense, Vladimir
Padrino. "Leur plan a échoué, leur appel a échoué, parce que le
Venezuela veut la paix", a déclaré le chef d'Etat.
    Plus d'une centaine de personnes ont été blessées mardi lors
de heurts entre les partisans de l'opposition et les forces de
sécurité.
    Si un retour au calme relatif a été constaté en fin de
journée, Guaido a appelé les Vénézuéliens à ne pas relâcher la
pression.
    "Nous continuons aujourd'hui", a-t-il tweeté tôt mercredi
matin. "Nous allons aller de l'avant avec plus de force que
jamais."
    "Le Venezuela a l'occasion de se rebeller pacifiquement
contre un tyran replié sur lui-même", avait-il écrit un peu plus
tôt sur les réseaux sociaux.
    
    "GUERRE DE L'INFORMATION"
    Guaido se heurte à un mur depuis qu'il a été reconnu en
janvier comme président légitime du Venezuela par la plupart des
pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et par plusieurs voisins
du Venezuela, comme le Brésil et la Colombie.
    Outre l'armée, Maduro peut compter sur le soutien de la
Russie, de la Chine, de Cuba ou de la Turquie. 
    Moscou a démenti mercredi être intervenu pour dissuader le
président vénézuélien de quitter son pays à destination de La
Havane, comme l'affirmait mardi le secrétaire d'Etat américain
Mike Pompeo sur CNN.
    Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des
Affaires étrangères, a accusé Washington de mener une "guerre de
l'information".
    Avant l'intervention de Pompeo, le conseiller à la sécurité
nationale de la Maison blanche, John Bolton, avait assuré que
trois des principaux membres du régime Maduro - le ministre de
la Défense, le chef de la Garde nationale et le président de la
Cour suprême - avaient entamé des discussions avec l'opposition
et qu'ils étaient prêts à soutenir une alternance pacifique du
pouvoir.
    Le ministre de la Défense, Vladimir Padrino, a pourtant
réaffirmé son soutien à Maduro en apparaissant à ses côtés à la
télévision. Il a promis que l'armée allait continuer à défendre
la Constitution et les "autorités légitimes".
    Maduro a appelé ses partisans à descendre en masse dans la
rue ce mercredi contre les "agressions et tentatives de coup
d'Etat sans précédent dans l'histoire", du Venezuela.

 (avec Deisy Buitrago à Caracas, Matt Spetalnick et Lesley
Wroughton à Washington; Jean Terzian et Tangi Salaün pour le
service français, édité par Henri-Pierre André)
 

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