Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

GRAPHES-La Bourse ne croit toujours pas à la hausse du pétrole
information fournie par Reuters 21/11/2017 à 14:23

    * L'indice MSCI World Energy a sous-performé l'ensemble du 
marché 
    * Potentiel de rattrapage de 15% à 17% si les prix du 
pétrole se 
maintiennent-gérant 
    * Le pétrole de schiste US alimente les doute sur la hausse 
des 
cours 
    * Des freins à la hausse de la production américaine-gérant 
 
    PARIS, 21 novembre (Reuters) - La récente accélération de la 
reprise des cours du pétrole n'est toujours pas parvenue à 
convaincre les investisseurs actions que la hausse dont ils 
doutent depuis le début de l'année puisse être durable.  
    Alors que les cours du pétrole ont rebondi de près de 15% 
depuis janvier, l'indice mondial des valeurs du secteur 
pétrolier exprimé en dollar, le MSCI World Energy 
 .MIWD0EN00PUS , ne s'est octroyé que 1,5%, sous-performant 
nettement l'indice MSCI World  .MIWD00000PUS  des actions 
globales, en progression de près de 20% sur la période, relève 
Arnaud du Plessis, gérant spécialisé sur l'or et les ressources 
naturelles chez CPR Asset Management dans une note mensuelle.  
     
     
    La forte corrélation entre l'évolution des cours du pétrole 
et la performance relative du secteur pétrolier par rapport aux 
actions globale est rompue depuis le début de l'année.  
    "Un rattrapage relatif du secteur de 15%-17% fermerait le 
gap (...) mais force est de constater que le marché ne croit pas 
du tout à un maintien des cours du pétrole dans la zone actuelle 
et semble négliger que les compagnies pétrolières ont 
considérablement baissé leur point mort, grâce aux 
restructurations menées et aux progrès technologiques en matière 
de production", observe Arnaud du Plessis.  
    Pourtant, les motifs de la récente accélération de la hausse 
des cours du pétrole ne manquent pas, de la perspective d'une 
prochaine prolongation de l'accord de réduction de la production 
entre pays Opep et non-Opep aux tensions entre l'Iran et 
l'Arabie saoudite, sans compter les craintes d'un défaut du 
Venezuela, pays qui représente environ 2% de la production 
mondiale.  
    La médiane des prévisions pour le cours moyen du baril de 
Brent des analystes spécialisés sur le pétrole interrogés 
mensuellement par Reuters  OILPOLL  ressort à 55 dollars pour 
l'année prochaine et à 59,50 dollars pour 2019, contre un cours 
d'un peu plus de 62 dollars actuellement et un plus haut de près 
de deux ans et demi atteint le 7 novembre à 65,65 dollars. 
     
    LES ETATS-UNIS, NOUVEAU "SWING PRODUCER" 
    Les doutes sur la poursuite de la hausse des cours du 
pétrole, voire leur maintien sur les niveaux actuels, sont 
entretenus par les anticipations d'une hausse de la production 
américaine. Les Etats-Unis, qui ne sont pas partie prenante de 
l'accord Opep-non Opep sur la réduction de la production, se 
sont en effet substitués à l'Arabie saoudite comme "swing 
producer", le producteur à même d'équilibrer le marché mondial.  
    "Les attentes très optimistes quant à la capacité des 
compagnies nord-américaines à augmenter leur production 
maintiennent les prix de l'or noir sous pression", constatait 
Benjamin Louvet, gérant matières premières chez Ofi Asset 
Management dans une note intitulée "Pétrole de schiste: le 
vernis craque", publiée le mois dernier.  
    Il relevait que les derniers éléments disponibles sur la 
production outre-Atlantique soulevaient quelques interrogations 
sur les prévisions d'une production toujours plus abondante, sur 
lesquelles s'est appuyée l'Agence internationale de l'Energie 
pour dire dans son dernier rapport annuel que les Etats-Unis 
étaient en passe de devenir "le leader incontesté de la 
production de gaz et de pétrole." 
     Benjamin Louvet souligne toutefois que le net redressement 
du nombre de foreuses en activité dans le secteur pétrolier 
américain marque le pas depuis plusieurs semaines en dépit du 
redressement des cours.  
     
     
    Certes, le cabinet de consultants spécialisé Westwood Global 
Energy a prévenu dans une étude publiée mardi que la production 
de pétrole de schiste pourrait croître plus rapidement que ne le 
laisse penser l'évolution du nombre de foreuses en activité, en 
raison d'une hausse de la productivité des puits.  
    Mais Benjamin Louvait relevait dans son étude que les 
difficultés techniques semblaient se multiplier avec 
l'augmentation du nombre de puits dans un même bassin.  
    "La fracturation d'un puits, en créant des fissures qui 
rejoignent celles déjà existantes de puits situés à proximité, 
crée une baisse de pression sur le nouveau puits mais aussi sur 
le puits voisin. Ce phénomène dit de 'frac hit', s'il est 
gérable, entraîne du retard et des coûts supplémentaires pour la 
mise en production, entamant la rentabilité des opérations." 
    La reprise de l'activité a par ailleurs fait remonter le 
coût des services pétroliers tandis que le faible taux de 
chômage aux Etats-Unis rend les recrutements compliqués, ce qui 
pèse aussi sur la rentabilité, ajoutait-il. 
    Enfin, il soulignait que le ratio de récupération du gaz par 
rapport au pétrole augmentait, "ce qui peut-être un signe 
avant-coureur de baisse de production." 
    "Tout ceci est en train d'entraîner une prise de conscience 
de la part des investisseurs, qui deviennent de plus en plus 
regardants sur le développement des sociétés d'exploitation de 
pétrole de schiste (...), leur demandant de se focaliser 
désormais sur la rentabilité et plus uniquement sur 
l'augmentation des volumes de production", notait-il.  
    "L'enjeu est de taille car l'adoption d'une telle discipline 
obérerait forcément la capacité de production des compagnies 
américaines." 
    
    Sources :  
    *Or, Mines & Ressources naturelles... bienvenue Monsieur 
Powell. Arnaud du Plessis. CPR AM. Novembre 2017  
    * The link between oil and the dollar is far less clear than 
during the past decade. Bastien Drut. Expert Talk. Amundi Asset 
Management. 17 novembre 2017  
    *Arabie saoudite. Affaires étrangères. France Culture. 18 
novembre 2017. https://www.franceculture.fr/emissions/affaires-etrangeres/arabie-saoudite 
    * Pétrole de schiste: Le vernis craque. Benjamin Louvet. Ofi 
AM. Octobre 2017 
 
     
 
    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ 
Performance relative du secteur énergétique et cours du pétrole  
  http://reut.rs/2Am2N0Y 
Etats-Unis : Nombre de foreuses dans le secteur pétrolier et 
cours du baril de WTI    http://reut.rs/2zTiyMq 
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^> 
 (Marc Joanny, édité par Marc Angrand) 
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.