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GRAPHES-L'appétit pour le risque s'est érodé au cours de l'été
information fournie par Reuters 21/08/2023 à 11:36

21 août (Reuters) - La hausse des rendements obligataires, l'augmentation des prix de l'énergie et des inquiétudes de plus en plus fortes sur la reprise chinoise sapent l'appétit des investisseurs pour le risque après des mois de hausse des marchés boursiers.

L'indice MSCI All Country World .MIWD00000PUS est en baisse de près de 6% par rapport à ses récents sommets, bien qu'il demeure en progression de 10% sur l'année. L'indice S&P 500 .SPX est en baisse d'environ 5% ce mois-ci, tout comme l'indice européen STOXX 600 .STOXX . Le Nikkei .N225 a de son côté perdu un peu plus de 5%.

Voici cinq points d'attention sur les marchés:

L'une des principales préoccupations des investisseurs concerne l'envolée des rendements obligataires, alors que se multiplient les indications suggérant que la croissance est plus forte que prévu dans certaines économies développées, ce qui pourrait forcer les banques centrales à maintenir leurs taux élevés plus longtemps que prévu par les marchés.

Les rendements du bon du Trésor américain à 10 ans

US10YT=RR ont atteint jeudi leur plus haut niveau depuis octobre, tandis que les rendements réels américains sont proches de leur plus haut niveau depuis 2009.

Les rendements réels ont également augmenté ailleurs dans le monde, le britannique à 10 ans GB10YIL=RR ayant atteint jeudi son plus haut niveau depuis octobre dernier.

Or, les rendements obligataires plus élevés rendent les actions moins attrayantes alors que les valorisations se sont envolées dans de nombreux pays.

Les rendements des souverains servent par ailleurs d'étalon à de nombreux autres taux, et leur progression renchérit le coût du capital: les taux hypothécaires américains ont bondi ce mois-ci, le taux fixe à 30 ans atteignant son niveau le plus élevé depuis plus de 21 ans.

La hausse des rendements a également soutenu le dollar

=USD , qui a progressé d'environ 4% depuis ses récents plus bas face à un panier de devises. Un dollar plus fort pourrait peser sur les exportateurs américains et les multinationales, qui ont besoin de convertir leurs bénéfices dans leur devise locale, ainsi que sur les économies émergentes, car il leur sera plus difficile d'assurer le service de la dette libellée en dollars.

La hausse des prix de l'énergie fait craindre que la crise inflationniste ne soit pas encore terminée, même si les pressions sur les prix se sont atténuées.

Les prix du gaz en Europe ont bondi de 36% en août

TRNLTTFMc1 , s'apprêtant à connaître leur plus forte progression mensuelle depuis novembre, tandis que les prix du pétrole ne sont pas loin des sommets atteints en neuf mois

CLc1 .

Les signaux émis par les marchés de l'énergie, l'un des moteurs de l'inflation et des évolutions des anticipations d'inflation, signifient que les pressions sur les prix restent élevées, ce qui renforce les craintes sur un maintien des taux directeurs à leurs niveaux actuels plus longtemps que prévu.

En Europe, les swaps d'inflation 5 ans dans 5 ans restent bien au-dessus de l'objectif d'inflation de 2% de la Banque centrale européenne EUIL5YF5Y=R , tandis que les salaires en Grande-Bretagne ont augmenté à leur rythme le plus rapide depuis au moins deux décennies.

La hausse des rendements obligataires, la chute des actions et la hausse du dollar sont autant de facteurs qui contribuent à un resserrement rapide des conditions financières, ce qui accroît les inquiétudes des investisseurs.

Les conditions financières reflètent la disponibilité des financements dans une économie.

Depuis le début du mois d'août, l'indice américain des conditions financières (FCI), compilé par Goldman Sachs, s'est resserré de 50 points de base pour atteindre un peu moins de 100 points, son niveau le plus élevé depuis mai et qui correspond à sa moyenne de long terme. Goldman Sachs a précédemment montré qu'une hausse de 100 points de base des conditions financières ralentit la croissance d'un point de pourcentage au cours de l'année à venir.

Néanmoins, les conditions financières américaines sont nettement plus accommodantes que le sommet atteint à l'automne dernier, lorsque l'indice était supérieur de près de 100 points de base aux niveaux actuels, selon les données de Goldman.

La crise de la dette sans précédent du secteur immobilier chinois, à laquelle s'ajoute une série d'indicateurs qui signalent le ralentissement de la deuxième économie mondiale, pèse aussi sur le sentiment des investisseurs, qui craignent une contagion au-delà des frontières chinoises.

L'immobilier représente environ un quart de l'économie chinoise, qui souffre déjà d'une consommation intérieure en berne, d'une activité industrielle en perte de vitesse, d'une hausse du chômage et d'une faible demande pour ses exportations. Le secteur bancaire parallèle du pays, fortement exposé à l'immobilier et représentant 2.750 milliards d'euros, est déjà en difficulté.

L'indice hongkongais de référence .HIS et la monnaie chinoise CNY=CFXS sont tous deux à leur plus bas niveau depuis novembre, ajoutant aux inquiétudes des marchés.

Un plan de relance d'envergure changerait la donne, mais rien n'a été annoncé pour l'instant.

(Reportage Yoruk Bahceli, Alun John, Dhara Ranasinghe, Lewis Krauskopf, graphiques par Vincent Flasseur; version française Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)

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FTSE Indices +0.17%

1 commentaire

  • 21 août 11:58

    L'été, c'est rarement une grande envolée d'action...c'est calme et sujet à délestage en général.


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