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Global Macro : une solution d’investissement pertinente face à la menace de stagflation ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 25/04/2022 à 12:14

(Crédits photo : Unsplash -  )

(Crédits photo : Unsplash - )

Le retour de l'inflation est intégré depuis plusieurs mois par les financiers. Avec la flambée des prix sur les matières premières, même les particuliers en ressentent désormais les effets. Le terme est donc sur toutes les lèvres. Mais un autre mot fait irruption dans les analyses boursières : la stagflation. A savoir, des tensions inflationnistes durables accompagnée d'une croissance molle.

Stagflation : la nouvelle menace

Les prévisions de début d'année annonçaient un tir groupé de la croissance aux Etats-Unis, en Chine et en Europe. Avec même une légère avance pour cette dernière. « C'est assez rare pour être souligné », remarque Stéphane Vonthron, Directeur Commercial Distribution chez J.P. Morgan Asset Management. « Cependant, les évènements en Ukraine ont rebattu les cartes », précise-t-il.
Depuis plusieurs années, H2O Asset Management envisageait déjà une remontée des prix, mais dans un environnement de croissance. Ce changement de contexte modifie-il ce positionnement pro-inflation, pro-croissance ?

«La seule question qui se pose est la durée de ce choc sur les matières premières», considère Loïc Cadiou, gérant de portefeuille senior. Celui-ci évoque 2 scénarios. Le 1er est la cessation d'achat de gaz russe par les européens, entraînant une récession similaire à la période 1973-74. « La seule chose à avoir serait le cash et les matières premières. Même les obligations ne serviraient à rien », estime le gérant. Néanmoins, il favorise le scénario d'un choc transitoire et d'un retour au monde d'avant.

Cependant, il se peut que la stagflation ne se matérialise pas mais vienne quand même déterminer l'action des acteurs de marché. Aujourd'hui, la Fed est obligée d'accélérer la hausse des taux d'intérêt avec un taux terminal estimé à 3%. «On répond donc à un extrême – pas de hausse de taux – par… un extrême. Et cette hausse des taux produit la contraction des conditions financières», constate Etienne de Marsac, Responsable de la Gestion Absolute Return chez Sunny Asset Management.

Les stratégies Global Macro comme réponse ?

Face à cette situation, certaines sociétés de gestion mettent en avant leur approche « global macro », consistant à faire des paris sur des évolutions macro-économiques en utilisant de l'effet de levier. Mais comment sont gérés ces fonds dont la décorrélation au marché peut être déroutante ? Et comment les utiliser ? Stéphane Vonthron de J.P. Morgan AM les recommande en tant qu'outil de construction de portefeuille.

«C'est moins intuitif et moins glamour que certains fonds, mais c'est très utile dans un contexte où la diversification par l'obligataire fonctionne moins bien», indique-t-il. Avec la disparition du rendement sans risque, il y a une nécessité de décorrélation et de diversification pour espérer obtenir de la performance. Dans ce cadre, la gestion alternative doit servir pour porter du risque long avec les actions, tout en s'adaptant aux différents profils de risque. Et le contexte s'y prête puisque ces fonds se nourrissent de dispersion et de volatilité.

Autre caractéristique intéressante, les fonds global macro recherchent une performance absolue dans la durée, plutôt qu'une performance relative. « Notre approche consiste à trouver en amont les thèmes transversaux, indépendamment du cycle », partage ainsi Etienne de Marsac pour Sunny AM. Ici, la répartition de l'allocation n'est pas un critère à l'entrée du fonds mais est déduite du reste. « Les fonds global macro c'est assez simple : c'est global et c'est macro ! » résume Loïc Cadiou de H2O AM. Le gérant admet cependant ne pas pouvoir expliquer ce qu'il y a dans son portefeuille en une phrase. « En fait, vous achetez une expertise. C'est comme quand vous achetez une voiture : vous regardez le track-record, l'histoire, la manière de faire… Vous achetez donc la permanence du processus d'investissement, quand ça va bien et quand ça va mal, quand c'est facile et quand c'est difficile », illustre-t-il.

En somme, un mariage pour le meilleur mais aussi pour le pire. D'où l'intérêt de bien sélectionner le pilote et pas seulement la stratégie global macro en tant que telle.

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