
( AFP / FABRICE COFFRINI )
Le géant des matières premières Glencore renonce à transférer sa cotation ailleurs qu'à la Bourse de Londres, a indiqué mercredi son patron lors de la présentation de ses résultats semestriels, dans le rouge face à un environnement qualifié de "complexe".
En février, le groupe --actif dans l'extraction minière mais aussi dans le négoce des matières premières-- avait dit envisager de quitter la Bourse de Londres, mais fait finalement machine arrière afin de conserver sa place dans les grands indices boursiers les plus négociés par les investisseurs.
Son titre fait partie des piliers du FTSE100, l'indice des plus grandes capitalisations de la Bourse de Londres, mais Glencore n'était pas assuré d'intégrer l'indice de référence S&P500 s'il avait choisi de déplacer sa cotation à la Bourse de New York.
"Le S&P a été un plus grand facteur que les coûts (ndlr: de transfert)", a déclaré le directeur général, Gary Nagle, lors d'une conférence téléphonique.
Le S&P 500 regroupe les 500 plus grosses capitalisations des marchés américains et sert de référence à de nombreux financiers, dont les fonds indiciels qui répliquent la composition de l'indice.
Glencore est basé à Baar, dans le canton suisse de Zoug, mais avait choisi Londres pour faire son entrée en Bourse en 2011, le marché londonien étant considéré comme la place de référence pour les grandes entreprises minières.
- Beaucoup d'incertitude -
Pour le premier semestre, Glencore a publié des chiffres en baisse sur fond de pression sur les cours du charbon et d'une diminution de sa production de cuivre.
Le groupe a creusé sa perte nette à 655 millions de dollars (565 millions d'euros), contre un déficit de 233 millions de dollars à la même période un an plus tôt sous le poids de dépréciations d'actifs dans ses activités dans le charbon en Colombie.
Son résultat d'exploitation a fléchi de 14% à 5,4 milliards de dollars, le bénéfice opérationnel de sa division minière s'étant contracté de 17% par rapport à la même période un an plus tôt, à 3,8 milliards de dollars. Sa branche spécialisée dans le négoce a quant à elle vu son bénéfice avant intérêts et impôts fléchir de 8%, à 1,4 milliard de dollars.
Vers 10H57 GMT, le titre perdait 3,81% à 289,58 pence, à contre-tendance du FTSE100, qui s'appréciait de 0,17%.
"Les marchés des matières premières au premier semestre ont été hautement influencés par des facteurs globaux et macroéconomiques complexes, dont les politiques commerciales changeantes des Etats-Unis et des tensions géopolitiques accrues au Moyen-Orient", a expliqué le patron de Glencore dans le communiqué.
S'il reste "beaucoup d'incertitude" à "court terme", selon M. Nagle, le directeur général s'est cependant montré confiant sur les perspectives dans la mesure où, sur certaines matières, l'offre peine à "répondre aux projections pour la demande".
De plus, la diminution de sa production de cuivre est liée à des facteurs "temporaires" dans l'organisation de ses mines, a-t-il ajouté, le groupe prévoyant une nette remontée des volumes durant la seconde moitié de l'année.
Durant le premier semestre, le groupe a mené une revue de ses activités minières à l'issue de laquelle il a identifié un milliard de dollars d'économies de coûts.
Glencore vise à les mettre en oeuvre intégralement d'ici fin 2026, se fixant pour objectif de dégager déjà plus de 50% de ces économies de coûts d'ici fin 2025.
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