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Gilets jaunes-Réunion à l'Elysée, dans l'attente d'un geste "fort"
information fournie par Reuters 03/12/2018 à 22:11

    * Une trentaine de chefs de partis politiques reçus par
Philippe
    * Presque tous demandent le gel des hausses des taxes sur
les
carburants
    * Les "Gilets jaunes" toujours soutenus par l'opinion
    * Macron reporte son voyage en Serbie prévu mercredi et
jeudi

 (Actualisé avec réunion à l'Elysée)
    PARIS, 3 décembre (Reuters) - Une réunion interministérielle
s'est tenue lundi soir à l'Elysée pour tenter de trouver une
porte de sortie à la crise des "Gilets jaunes", objet de
consultations de l'ensemble des forces politiques toute la
journée à Matignon.    
    Le chef du gouvernement, Edouard Philippe, le ministre de la
Transition écologique François de Rugy, Bruno Le Maire
(Economie), Christophe Castaner (Intérieur) figuraient parmi la
douzaine de ministres conviés autour d'Emmanuel Macron, a fait
savoir l'Elysée. 
    Cette réunion a notamment permis "d'échanger sur les
réponses à apporter aux mobilisations en cours", a rapporté
l'entourage du chef de l'Etat.  
    Edouard Philipe a annoncé qu'il ferait un geste "fort" dans
les prochains jours pour tenter de dénouer la crise nouée autour
des questions de pouvoir d'achat, a rapporté le ministre de la
Culture, Franck Riester, après un entretien avec le Premier
ministre dans l'après-midi à Matignon.
    Une trentaine d'élus, présidents des groupes parlementaires
et responsables des forces politiques, se sont succédé à
Matignon pour des entretiens avec le Premier ministre, coup
d'envoi de grandes manoeuvres pour trouver une issue après une
éruption de violence à Paris inédite depuis Mai-68, samedi.
    Mardi, des membres du collectif des "Gilets jaunes" ayant
sollicité un rendez-vous devaient être reçus par le Premier
ministre, avant un débat mercredi à l’Assemblée.
    Ces consultations doivent, selon Matignon, permettre au
Premier ministre "d'annoncer les mesures destinées à permettre
le déroulement serein" de la concertation de trois mois sur la
transition écologique promise par Emmanuel Macron "et à assurer
le maintien de l’ordre et le respect de la loi".
    "Il nous a dit qu’il allait annoncer un geste d’ouverture
fort dans les prochains jours", a dit Franck Riester, reçu par
le chef du gouvernement en tant que président du parti Agir.
    Aucune précision n'a filtré sur la nature des mesures qui
pourraient être annoncées pour tenter de sortir d'une crise qui
affecte sévèrement l'économie  , sauf l'affichage
d'une volonté d'accélérer la réduction des impôts.  
    
    UN GEL DE LA HAUSSE DES TAXES PLÉBISCITÉ
    L'exécutif a jusqu'à présent exclu toute annonce avant la
fin de la concertation territoriale visant à répondre aux
"Gilets jaunes", qui réclament comme premier geste l'annulation
de la hausse des taxes sur les carburants prévue le 1er janvier.
    "Pour la première fois depuis trois semaines, on a un
gouvernement qui saisit l'ampleur du mouvement (...) mais les
réponses restent à apporter", a dit le premier secrétaire du
Parti socialiste, Olivier Faure, après son entretien avec
Edouard Philippe. 
    Il faut "des solutions durables qui répondent à la demande
des Français", a-t-il ajouté, prônant le rétablissement de
l'impôt sur la fortune (ISF), une "discussion large" sur le
pouvoir d'achat et un moratoire sur la hausse des taxes sur les 
carburants. 
    Exclue jusqu'à présent par le gouvernement, qui assure que
le "cap" en matière de transition énergétique sera tenu, cette
dernière mesure est réclamée par la quasi-totalité des membres
de l'opposition, au premier rang desquels le président du parti
Les Républicains (LR). 
    "Si le gouvernement veut sortir (de la crise-NDLR), ça ne
passera pas juste par des rencontres polies ou des débats, ça
passe maintenant par des mesures concrètes" et "des gestes
d'apaisement", a prévenu Laurent Wauquiez. 
    "Ces gestes d'apaisement doivent venir d'une seule décision
attendue par tous les Français : l'annonce de l'annulation des
hausses de taxe" sur le carburant, a-t-il ajouté.   
    La présidente du Rassemblement national (ex-FN) Marine Le
Pen, qui a réclamé ce week-end des élections anticipées, a
demandé à Edouard Philippe "la suppression de l'augmentation des
taxes sur l’essence", la baisse des prix de l’énergie, ainsi
qu'une augmentation du salaire minimum et des petites retraites.
    "Si Emmanuel Macron ne veut peut pas être le premier
président depuis un demi-siècle à faire tirer sur les Français,
il faut que les solutions soient importantes, audibles et
immédiates", a-t-elle déclaré à sa sortie de Matignon.
    
    AGENDAS BOUSCULÉS
    Emmanuel Macron a reporté lundi sa visite en Serbie, prévue
mercredi et jeudi, alors que les violences de samedi avaient
déjà contraint Edouard Philippe à renoncer à se rendre en
Pologne pour la COP 24. 
    La visite du président de la Commission européenne
Jean-Claude Juncker à l'Assemblée nationale, prévue mardi, a
quant à elle été reportée. 
    Le chef de l'Etat, qui ne s'est pas exprimé publiquement
depuis samedi, a déjeuné lundi avec des CRS "pour leur témoigner
de son soutien après une journée de violences totalement
inédites", a dit une source à l'Elysée.
    Au-delà des "Gilets jaunes" et des membres de l'opposition,
Emmanuel Macron doit composer avec des appels de plus en plus
insistants, au sein de sa majorité, en faveur de mesures
d'urgence et d'un accompagnement social renforcé de la
transition écologique.  
    Sur Facebook, des appels à descendre à nouveau dans la rue
samedi sont apparus mais ils restent "assez disparates", selon
le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur Laurent
Nunez, qui se prépare toutefois à devoir faire face à des
manifestations encore plus violentes. 
    Pour Christophe Chalençon, porte-parole des "Gilets jaunes
libres", invité mardi à Matignon, "une amorce de discussion est
obligatoire".
    "Il faut arrêter de mettre des rustines sur une chambre à
air qui est prête à exploser", a-t-il dit sur BFM TV. "J'irai (à
Matignon) mais pas pour négocier une paire de cacahuètes."
    Le mouvement des "Gilets jaunes" continue de bénéficier d'un
soutien massif des Français (72%), selon un sondage Harris
Interactive pour RTL et M6 réalisée après les violences de
samedi. Ils pourraient être rejoints par des lycéens
contestataires, qui ont perturbé ou bloqué des dizaines de
lycées lundi, affrontant par endroits les forces de l'ordre.
 
    
    Voir aussi : 
    ENCADRE "Gilets jaunes"-Déclarations à l'issue des
consultations à Matignon  

 (Marine Pennetier, Jean-Baptiste Vey, Simon Carraud et
Elizabeth Pineau, avec Ivana Sekularac à Belgrade, édité par
Yves Clarisse)
 

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9 commentaires

  • 05 décembre 00:50

    hausse du smic: sans les charges patronales reindexer les retraitesannuler la hausse des carburants dont l'argent ne vas pas à l'écologie ! réduire le train de vie de l'état : députés sénateurs hauts foncs etc.........quitter les 3% de l'Europe : sinon on vers sédition et émeutes à moyen terme.la bande à bilderberg va rater son coup : non la tél et les films de c........et le foot ne suffisent pas à endormir la foule : ce sont des français : lire l'histoire.........


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