Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

GESTION- Les effets de la crise sur l'inflation incertains à long terme, selon CPR AM
information fournie par Reuters 29/04/2020 à 14:10

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

(Crédits photo : Adobe Stock - )

PARIS, 29 avril (Reuters) - La crise du coronavirus devrait ralentir l'inflation à court terme en raison du choc sur la demande mais ses effets sur les prix à moyen et long terme sont plus incertains, dit-on chez CPR AM.

L'effondrement des cours du pétrole en raison d'une baisse sans précédent de la demande mondiale devrait peser sur l'inflation totale pendant plusieurs mois, lit-on dans une note rédigée par l'équipe études et stratégie de la société de gestion et publiée mardi.

Plus généralement le choc économique particulièrement brutal provoqué par la crise "est plutôt de nature désinflationniste voire déflationniste à court terme, en raison du choc sur la demande agrégée", écrivent les auteurs de la note.

L'inflation, qui est restée faible dans les pays développés à partir de 2013 malgré les mesures d'assouplissement de grande ampleur prises par les banques centrales et pour des raisons qui divisent les économistes, ne devrait donc pas se réveiller dans les prochains mois, selon eux.

L'inflation mondiale, qui s'établissait à 1,4% fin 2019, devrait baisser à 0,5% en fin d'année 2020, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), rappellent-ils.

Il est cependant possible que les prix du pétrole remontent rapidement dès que l'activité reprendra, ce qui s'était produit après la crise financière de 2008-2009, ajoutent les auteurs de la note.

L'impact de la crise sur l'inflation à plus long terme dépendra surtout des mutations structurelles de l'économie qu'elle imposera, font-ils valoir en évoquant notamment la réorganisation des chaînes de production, la possible renationalisation de certaines activités et la perspective de politiques de redistribution.

"Il est ainsi possible que certains éléments qui ont pesé sur l'inflation ces dernières années s'inversent partiellement", écrivent-ils.

Les auteurs de la note insistent en particulier sur une redistribution possible au bénéfice de certains catégories, notamment les employés peu payés dont la crise a souligné l'importance comme les personnels de santé, les caissiers et les livreurs.

"La redistribution sera à nouveau à l'ordre du jour; les privilèges des personnes âgées et riches seront remis en question. Les politiques jusqu'à récemment considérées comme excentriques, telles que le revenu de base et l'impôt sur la fortune, devront être employées", écrivent-ils.

Il faudra voir cependant si les actes seront à la hauteur des promesses, ajoutent-ils en appelant à faire la distinction entre des primes exceptionnelles et d'hypothétiques hausses durables de rémunérations.

"Naturellement, il reste à savoir si la volonté politique se traduira par des changements effectifs, ce qui pourrait dans ce cas, générer un retour de l'inflation à moyen terme", écrivent-ils.

(Patrick Vignal, édité par Henri-Pierre André)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.