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GESTION-Le rebond des marchés ne signale pas la fin de la crise-Sycomore AM
information fournie par Reuters 31/03/2020 à 12:53

PARIS, 31 mars (Reuters) - Le rebond observé sur les marchés financiers ne signifie pas la fin de la crise liée à la pandémie de coronavirus et les investisseurs doivent s'attendre à affronter encore des turbulences, dit-on chez Sycomore Asset Management.

"Le rebond va peut-être se poursuivre pendant encore quelques jours mais nous avons la réelle conviction que l'on continuera à avoir beaucoup de volatilité parce que l'on aura un enchaînement de périodes avec des données positives et de reprises du virus dans certaines zones qui amèneront à une certaine crainte", a déclaré mardi Stanislas de Bailliencourt, responsable de l'allocation d'actifs pour la société de gestion, lors d'une conférence téléphonique.

L'impact de la crise sur certaines entreprises ayant jusqu'à présent relativement bien tenu pourrait également compliquer la donne, selon lui.

"Pour nous, c'est une crise qui sera relativement longue, plus longue que le marché ne l'anticipe aujourd'hui, en tout cas avec un retour à la normale qui prendra davantage de temps en raison de la difficulté de la mise en place de la partie confinement dans l'ensemble des pays du monde", a-t-il dit.

Cette volatilité, avec des chutes brutales suivies de rebonds spectaculaires, impose aux investisseurs de naviguer au gré de l'évolution des marchés, selon lui.

"Il faut profiter des rebonds comme ceux que l'on a connus et être capables ensuite de désinvestir certains titres pour retrouver une liquidité et des marges de manoeuvre pour les phases beaucoup plus volatiles", a-t-il dit.

Quelques enseignements se dessinent, avec notamment de fortes différences de comportement d'un secteur à l'autre, a-t-il relevé.

LE LUXE RESTE UNE VALEUR SÛRE

"Il y a de très fortes différences qui se sont mises en place sur les secteurs, avec une forte surperformance des secteurs faiblement endettés, plutôt de croissance et plutôt faiblement liés à l'économie réelle", a-t-il dit avant de citer en exemple les sociétés liées à l'exécution du travail à distance.

"On a également vu, notamment aux Etats-Unis, une meilleure tenue des grandes capitalisations, plus favorablement traitées dans la course à la liquidité que les petites et moyennes capitalisations", a-t-il ajouté.

D'autre secteurs sont en plus grande difficulté, notamment le compartiment pétrolier sur fond d'effondrement des cours, de baisse de la demande et de guerre des prix entre l'Arabie saoudite et la Russie, a-t-il dit.

Le secteur bancaire est également très attaqué en raison d'un risque de défaut sur les prêts mais bénéficie d'un soutien massif de la part des banques centrales et d'un assouplissement de la réglementation, a-t-il poursuivi.

D'autres secteurs, comme le luxe et la consommation discrétionnaire, ont relativement bien tenu et effectué des rebonds importants, a-t-il dit en citant l'exemple de L'Oréal

OREP.PA .

"Le luxe est un secteur qui, pour nous, est toujours aussi attractif sur le long terme", a-t-il dit.

Il n'en va pas de même pour les foncières de commerce comme Klepierre LOIM.PA ou Unibail Rodamco URW.AS , qui souffrent de la fermeture de centres commerciaux et pourraient s'exposer à une dégradation de leur note de crédit par les agences de notation, selon Stanislas de Bailliencourt.

(Patrick Vignal, édité par Blandine Hénault)

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