PARIS, 14 mai (Reuters) - La prudence s'impose en matière d'investissement dans une période de sortie du confinement délicate mais il est temps de considérer les opportunités en termes de valorisation offertes par le décrochage des marchés provoqué par la crise du coronavirus, dit-on chez Candriam.
L'épidémie semble avoir atteint en avril son point culminant dans la plupart des pays même si le pic ne paraît pas encore avoir été atteint aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne et les mesures de confinement sont en train d'être levées progressivement en Europe, a noté jeudi Nadège Dufossé, responsable de l'allocation d'actifs pour la société de gestion, lors d'une conférence en ligne.
Les marchés d'actions ont repris autour de la moitié de ce qu'ils avaient perdu en mars et les flux sont repartis sur les actions comme les obligations mais le positionnement des investisseurs, au vu notamment des contrats à terme, demeure prudent, a-t-elle dit.
L'optimisme des marchés et le rebond récent des valorisations contraste en outre avec les signaux lancés par l'économie réelle, a-t-elle souligné.
"La direction des marchés dépendra de l'évolution sanitaire, le risque principal étant une deuxième vague épidémique qui pourrait entraîner de nouvelles mesures de confinement et pèserait sur la reprise économique", a-t-elle dit.
"Nous restons globalement prudents tout en commençant à rechercher des actifs avec des niveaux de valorisation historiquement bas", notamment en Europe, a-t-elle ajouté.
Nadège Dufossé a souligné le décalage entre certains secteurs ayant particulièrement souffert, comme l'énergie, les matériaux, l'industrie ou encore les financières, et d'autres ayant mieux résisté, à l'image des biens de consommation, de la santé et des technologies de l'information.
Dans ce contexte, Candriam reste prudent sur les actions, garde de l'or en portefeuille et renforce ses stratégies de couverture.
La société est positive en revanche en ce qui concerne les obligations d'entreprises classées en catégorie investissement ("investment grade") et commence à augmenter son exposition à la dette et aux devises de l'univers émergent.
(Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)
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