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GESTION-L'obligataire profitera de taux plus hauts, plus longtemps en 2024-JPMorgan AM
information fournie par Reuters 29/11/2023 à 12:45

(Bien lire Vincent Juvyns au deuxième paragraphe)

La lutte contre l’inflation se poursuivra l’an prochain, alors que la croissance est vouée à ralentir, en particulier en zone euro, ce qui favorisera un positionnement défensif, selon les perspectives 2024 de JPMorgan AM présentées mercredi.

La période d’inflation forte est terminée dans les économies développées, grâce à la chute rapide des prix de l’énergie, mais les banques centrales seront désormais confrontées à une inflation sous-jacente résistante des deux côtés de l’Atlantique, les poussant à maintenir leurs taux à des niveaux restrictifs plus longtemps, a expliqué Vincent Juvyns, stratégiste marchés mondiaux chez JPMorgan AM, au cours de la présentation.

"Les tensions sur les marchés du travail vont se poursuivre, notamment parce que les baby boomers continueront de partir à la retraite, ce qui soutiendra la dynamique des salaires", a détaillé Vincent Juvyns, qui estime néanmoins que le pic des taux est atteint et que les politiques monétaires seront assouplies l’an prochain - probablement à partir du troisième trimestre pour la Réserve fédérale.

Si la persistance de l’inflation sous-jacente sera commune à la zone euro et aux Etats-Unis, la trajectoire économique des deux blocs pourrait différer sensiblement l’an prochain.

Selon JPMorgan AM, la croissance américaine se détériore à la marge, les indicateurs avancés flirtant avec la contraction, tandis que les anticipations de dépense en capital sont devenues négatives en octobre, laissant anticiper une contraction des investissements.

Pour autant, les pressions à la hausse sur les salaires, en particulier pour les travailleurs les moins bien payés, contribueront à restaurer du pouvoir d’achat et soutenir la consommation, d’autant qu’il reste environ 1.500 milliards de dollars d’économies accumulées depuis 2020, certes réparties parmi les ménages les plus aisés. Par ailleurs, moins de 5% des prêts hypothécaires sont à taux variables, ce qui limite l’impact des hausses de taux sur les ménages.

La situation en zone euro est plus complexe, estime JPMorgan AM, puisque les indicateurs avancés sont en territoire de contraction depuis plusieurs mois et ne devraient pas rebondir : les prix de l’énergie demeurent quatre fois plus élevés que dans le reste du monde, et la Chine, principal client des secteurs manufacturiers allemand et italien, devrait continuer d’afficher une croissance atone en 2024.

Par ailleurs, le soutien budgétaire est voué à refluer : le retour du Pacte de stabilité l’an prochain, la décision en Allemagne de la Cour de Karlsruhe, des dépenses globalement en baisse dans la zone euro et une charge de la dette en forte progression vont remettre en cause l’aide des Etats européens à leurs économies l’an prochain.

POSTURE DEFENSIVE

Dans ce contexte, Vincent Juvyns favorise une posture défensive : historiquement, les rendements des souverains déclinent une fois le pic des taux atteints, et il importe de capturer les niveaux élevés actuels, au plus haut depuis 10 ans pour l’ensemble des pays développés.

Vincent Juvyns estime que l’importance du dollar protège les souverains américains du risque d’une crise de la dette aux Etats-Unis, alors que l’appétit pour les dernières émissions de Treasuries est apparu dégradé et que la Fed a cessé ses achats de souverains - en 2020 et 2021, plus de la moitié des volumes d’émissions de dette américaine ont été absorbée par la banque centrale.

Le crédit de qualité est favorisé au haut rendement, un mur de refinancement étant attendu à partir de 2025, la baisse des taux et de la volatilité obligataire offrant des opportunités de portage.

Contre-intuitivement, les actions ne devraient pas beaucoup profiter de la fin des hausses de taux de la Fed, les valorisations s’étant renchéries cette année. La concurrence des actifs obligataires est également un frein : en 2023, les actions des marchés développés ont affiché un rendement de 6%, identique à celui d’un indice crédit mondial BBB, selon les données de JPMorgan.

Par ailleurs, les marges en zone euro et aux Etats-Unis ont commencé à se contracter après avoir atteint des records en 2022, alors que le consensus des analystes continue de prévoir une hausse des bénéfices par action de respectivement 6% et 11% en 2024.

JPMorgan AM favorise donc le style qualité, les Etats-Unis et les grandes capitalisations, capables de générer des dividendes, tandis que les actions japonaises pourraient continuer à bien se comporter, l’économie nippone ayant renoué avec l’inflation.

(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)

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