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GESTION-Est-il trop tard pour investir sur les valeurs techs US ?
information fournie par Reuters 10/10/2018 à 15:34

    * Les valorisations sont élevées et de nombreux écueils
existent
    * Le caractère cyclique des valeurs techs est sous-estimé
    * Il est dangereux de jouer le secteur dans son ensemble -
gérant

    par Blandine Henault
    PARIS, 10 octobre (Reuters) - En dépit de la récente baisse
de l'indice américain Nasdaq Composite  .IXIC , les
investisseurs estiment qu'il ne faut plus investir massivement
sur les valeurs technologiques américaines, dont les
valorisations élevées sont confrontées notamment au risque de
ralentissement cyclique. 
    "Si aujourd'hui, j'avais l'opportunité d'acheter un indice
valeurs technologiques à un horizon de trois ans, je ne le
ferais pas", indique Jacques-Aurélien Marcireau, co-responsable
des actions internationales chez Edmond de Rothschild AM.
    "Les poches de survalorisation se sont multipliées ces trois
dernières années et à un moment il faut reconnaître qu'il y a
une certaine loi de la gravité".
    Depuis 2016, le Nasdaq Composite, à forte composante
technologique, affiche une progression quasi continue qui l'a
porté de 4.000 points environ à un record absolu en clôture à
8.109 points fin août. 
    Depuis le début de l'année, l'indice gagne encore plus de
12% en dépit du récent mouvement de baisse (-3,3% sur les cinq
dernières séances) lié à la vive remontée des taux longs
américains.
    Les géants américains de la tech, rassemblés sous l'acronyme
GAFA pour Google (Alphabet  GOOGL.O ), Amazon  AMZN.O , Facebook
 FB.O  et Apple  AAPL.O , affichent depuis le début 2016 des
progressions allant de 45% à 160%.
    La hausse du compartiment technologique américain s'explique
certes par des perspectives de croissance élevées, qui reposent
sur une forte demande structurelle pour la technologie et
l'innovation comme moteur des profits.
    Mais les attentes du marché risquent pour certaines
entreprises d'être surévaluées, prévient Jacques-Aurélien
Marcireau. "Les groupes technologiques ne peuvent pas être tous
des leaders de marché", pointe le gérant.
    
    UNE EXPOSITION AU CYCLE SOUS-ESTIMÉE
    Les investisseurs ont aussi oublié le caractère cyclique des
valeurs technologiques, abonde Roland Kaloyan, stratège sur les
actions chez Société Générale Corporate & Investment Banking.
    "Les valeurs technologiques américaines sont soit exposées
au consommateur américain soit à l'investissement des
entreprises, par exemple dans la publicité. Ce caractère
cyclique est un peu sous-estimé par le marché", indique-t-il.
    Les risques de régulation accrue face à des entreprises
devenues des mastodontes mondiaux est aussi mis en avant.
    "Sur le Nasdaq, avant même que le marché ne commence à
baisser récemment, on voyait déjà que certaines valeurs
technologiques étaient plus vulnérables aux risques législatifs
et réglementaires", pointe Vincent Guenzi, directeur de la
stratégie d'investissement chez Cholet Dupont, qui indique à
titre d'exemple avoir d'ores et déjà adopté une position neutre
sur Facebook.
    Autre danger sur le secteur, les multiples de valorisation
élevés couplés aux flux d'investissement massifs qui pourraient
conduire à ce que les valeurs technologiques américaines soient
les premières à souffrir en cas de retournement durable du
marché boursier.
    "A très court terme, le Nasdaq peut encore baisser jusqu'à
7.500 points, ce qui laisserait un petit potentiel
d'appréciation, mais que je ne jouerai pas", indique le gérant.
    
    PARI SUR APPLE
    "Aujourd'hui, et pour les douze prochains mois qui viennent,
acheter des actions technologiques américaines est soit une
opération de trading soit des achats de long terme à 5 ou 10 ans
où l'on va se renforcer progressivement à chaque fois que des
points d'entrée apparaissent", estime Vincent Guenzi.
    De son côté, Jacques-Aurélien Marcireau appelle à être très
discriminant sur le secteur. 
    "Acheter un fonds sur la technologie américaine revient
aujourd'hui à faire un pari sur Apple - qui pèse 15% de l'indice
S&P des techs - et sur le fait que les iPhone vont continuer à
se vendre comme des petits pains", explique-t-il.
    Le stock-picker préfère se positionner sur Google "qui offre
un très bon mix innovation, support de valorisation et potentiel
dans les voitures autonomes", ou encore sur le secteur des
logiciels dont la valorisation (exprimée en valeur d'entreprise
sur le chiffre d'affaires) est encore 17% en dessous des pics de
2000. 
    "Je suis à l'aise avec mon portefeuille, mais pas avec
l'indice technologique", résume-t-il.
    Roland Kaloyan estime pour sa part qu'en terme de couple
risque-rendement, d'autres secteurs sont bien plus intéressants,
comme la pharmacie et les pétrolières.
    "Le compartiment de la technologie a réalisé 50% de la
performance du S&P 500 depuis le début de l'année. Le risque de
passer à côté de la performance existe et il explique les flux.
Mais il y a déjà beaucoup d'investisseurs sur ce segment et il
n'est jamais bon d'être le dernier à y aller".  
    

 (édité par Patrick Vignal)
 

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