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GESTION -Carmignac se prépare à la fin du cycle de croissance
information fournie par Reuters 12/07/2018 à 15:24

 (Répétition avec précision §3)
    * Vers une "collision" des cycles politique, monétaire et
économique
    * La qualité prime pour les actions, vente à découvert de
cycliques
    * Prudence sur les émergents

    PARIS, 12 juillet (Reuters) - Après un premier semestre
"extrêmement contrasté" par rapport aux six premiers mois de
l'an dernier, Carmignac se prépare désormais à une phase de
ralentissement de la croissance économique.
    "La thématique de ce trimestre, c'est la collision ou au
moins la rencontre entre trois cycles: le cycle politique, le
cycle de la liquidité et bien sûr le cycle économique", a résumé
Frédéric Leroux, responsable de l'équipe "Cros12 Jul - 15:10:41 
- Michelin buying Camso for $1.45 bln, eyes synergies from deals
Asset" de Carmignac, lors d'une présentation à la presse. 
    Didier Saint-Georges, membre du comité d'investissement, a
précisé que les fonds du groupe avaient subi une légère
décollecte ces trois derniers mois, d'environ 100 millions
d'euros pour un total d'actifs sous gestion de 55 milliards. 
    Pour ce qui est de la politique, Frédéric Leroux a évoqué un
climat "un tout petit peu délétère", dominé par les tensions
commerciales, avec "une Europe très affaiblie face à une
Amérique extrêmement conquérante"; sur le front monétaire, les
marchés doivent se préparer à la raréfaction des liquidités à
partir du début 2019, au moment où le ralentissement de la
croissance pourrait commencer à se généraliser. 
    Carmignac s'attend notamment à un changement de régime du
moteur de l'économie américaine que constitue la consommation
des ménages américains, dont le pouvoir d'achat est aujourd'hui
érodé par la cherté du pétrole alors que leur taux d'épargne est
inférieur à 3%.
    "Le point haut de la croissance est passé, on n'a pas encore
atteint le pic d'inflation et on est déjà dans un environnement
où on veut être un petit peu plus liquide", notamment pour
pouvoir faire face à des surprises conjoncturelles, a résumé
Frédéric Leroux. 
    Dans ces conditions, la société de gestion privilégie les
classes d'actifs à même de surperformer en fin de cycle. Côté
actions, elle mise avant tout sur des valeurs conjuguant une
forte rentabilité sur capitaux investis, une faible volatilité
et un endettement bas. 
    Un profil qui reste répandu notamment dans le secteur des
hautes technologies, sur lequel Carmignac reste surpondéré même
si cette surpondération a été un peu réduite au deuxième
trimestre. 
    
    RETOUR AUX FONDAMENTAUX SUR L'OBLIGATAIRE EUROPÉEN
    La société a ainsi pris des bénéfices sur des valeurs ayant
surperformé le Nasdaq, comme Netflix  NFLX.O  ou Amazon
 AMZN.O , pour acheter des profils jugés plus attractifs comme
Booking  BNKNG.O  ou Spotify  SPOT.N .
    A l'opposé, "tout ce qui est cyclique et endetté, on n'en
veut pas", a ajouté Frédéric Leroux. Carmignac a donc vendu à
découvert un portefeuille de valeurs cycliques et/ou endettées.
    L'équipe de David Older, le responsable actions, continue
par ailleurs de miser sur les valeurs pétrolières, en premier
lieu les producteurs américains de schiste comme Pioneer Natural
Resources  PXD.N . 
    Dans le compartiment obligataire, Carmignac estime que le
point haut historique atteint par le différentiel de taux entre
Etats-Unis et Allemagne crée de bons points d'entrée et met en
avant l'attrait des obligations indexées sur l'inflation.
    "Dans une fin de cycle, l'inflation atteint toujours son pic
après la croissance", a expliqué Rose Ouahba, la responsable de
l'équipe obligataire.
    Sur le marché européen, Carmignac reste à l'écart de la
dette italienne, qui devrait rester volatile jusqu'à la
présentation du budget 2019, d'autant que le soutien apporté par
les achats de la Banque centrale européenne (BCE) continue de
diminuer.
    "Plus la BCE va se désengager du marché, plus l'évolution
des taux d'intérêt va à nouveau reposer sur les fondamentaux des
pays", a souligné Rose Ouahba. 
    Elle n'est en revanche pas préoccupée par les débats en
cours, y compris au sein même de la BCE, sur le calendrier de la
première hausse de taux attendue en 2019, qui pourrait
intervenir durant l'été ou juste après.  
    "Il y a effectivement un peu de dissonance", a-t-elle dit.  
  "Si on est sur du juin ou du septembre, on peut vivre avec.
Mais si vraiment on devait sortir de l'été, ça poserait des
problèmes car cela affaiblirait la 'forward guidance'". 
    Carmignac joue parallèlement la prudence sur les marchés de
taux et de devises émergents, dans un contexte de perte de
confiance et de baisse de liquidités, préférant constituer un
"trésor de guerre" en attendant de futures opportunités.   
      

 (Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)
 

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