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GESTION 2019-Faux signal des marchés sur le retournement de cycle-Groupama AM
information fournie par Reuters 04/12/2018 à 13:22

    PARIS, 4 décembre (Reuters) - Les marchés anticipent un
retournement prochain du cycle économique mais la dynamique
conjoncturelle reste positive et constitue un environnement
favorable pour les actifs risqués, estiment les analystes de
Groupama Asset Management qui s'attendent à la persistance d'une
forte volatilité l'année prochaine. 
    "La forte chute des marchés actions, l'écartement sensible
des primes de risques sur les différents marchés de dette, la
pente de la courbe des taux américains, tous ces indicateurs
nous disent que le marché anticipe un retournement du cycle", a
dit Gaëlle Mallejac, directrice des investissements-gestions
actives de la société de gestion. 
    Elle a rappelé l'épisode de marché du début de l'année 2016
marqué par un effondrement des marchés actions et un très fort
écartement des primes de risques sur le marché de la dette qui
s'était révélé un faux signal, le cycle se poursuivant et les
marchés d'actifs risqués amorçant une longue phase haussière de
la fin de l'été 2016 jusqu'au début de l'année 2018.
    "Bien sûr, le marché a prévu 100% des récessions mais il en
a prévu aussi souvent bien plus qu'il n'y en a eu", a renchéri
Christophe Morel, économiste de Groupama AM, dont le scénario
central est la poursuite d'un cycle conjoncturel favorable en
2019 et 2020. 
    "Nous ne sommes pas dans un environnement pré-récessionniste
de surconsommation, de surinvestissement et de surstockage",
souligne-t-il. 
    "Globalement il n'y a pas d'excès de levier dans le secteur
privé, les politiques économiques sont accommodantes, les
salaires progressent et de manière plus récente, la baisse des
prix du pétrole compense les tensions sur les conditions
financières", poursuit-il.
    Pour Christophe Morel, cette poursuite d'une dynamique
conjoncturelle positive pourrait être remise en cause par trois
scénarios adverses : une guerre commerciale généralisée incluant
un Brexit sans accord, une accélération des hausses de salaires
qui détériorerait les taux de marge et pèserait sur
l'investissement des entreprises ou qui déboucherait sur une
hausse de l'inflation et un resserrement monétaire marqué avec
un ajustement des actifs risqués. 
    Le scénario central d'une poursuite du cycle à l'horizon
2019-2020 est favorable aux actifs risqués avec une hausse
modérée des taux réels et des anticipations d'inflation, a dit
Gaëlle Mallejac. 
    Le moindre soutien des banques centrales alimentera la
remontée tendancielle des taux et dans une moindre mesure, celle
des spreads de crédit.
    
    SURPONDÉRATION MODÉRÉE SUR LES ACTIONS
    Mais la persistance de nombreux risques et défis structurels
devrait se traduire par des chocs de volatilité dont les
stratégies de gestion doivent tenir compte, a prévenu Gaëlle
Mallejac.
    Christophe Morel a listé cinq défis structurels qui
devraient continuer de peser durablement. 
    L'endettement est trop élevé en particulier dans le secteur
public au regard du potentiel de croissance. 
    Les modèles de croissance sont trop dépendants de la
consommation et insuffisamment tournés vers l'investissement. 
    Des tendances sociales et sociétales inquiétantes sont à
l'oeuvre avec une diminution de la mobilité sociale et une
augmentation des inégalités et peuvent alimenter l'instabilité
politique comme l'illustre le mouvement des "Gilets jaunes". 
    Certains secteurs d'activité connaissent des goulets
d'étranglement avec une pénurie de main d'oeuvre et de matériel,
notamment dans les pays développés. 
    Enfin, l'environnement international est de moins en moins
coopératif avec les tensions inévitables liés à la confrontation
entre une puissance ascendante, la Chine, qui conteste
l'hégémonie d'une puissance établie, les Etats-Unis. 
    En termes d'allocation d'actifs, Groupama AM est légèrement
surpondéré sur les actions, maintient une exposition sur des
actifs de portage avec des rendements attractifs comme les
obligations à haut rendement aux Etats-Unis et en zone euro et
se veut prudent sur les taux, en particulier en Europe en raison
de la déconnexion entre les taux des pays "core" très bas au
regard des fondamentaux. 
    Au sein de la poche actions, la société de gestion est
surpondérée sur les Etats-Unis et neutre sur l'ensemble des
autres zones et a accéléré son rééquilibrage des valeurs
cycliques vers les valeurs défensives. 
    
    Voir aussi :
    LE POINT sur les perspectives de marché 2019 des gérants et
stratèges  
    

 (Marc Joanny, édité par Blandine Hénault)
 

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