Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Gensight : six mois pour sortir du brouillard
information fournie par Biotech Finances 09/04/2018 à 19:12

GS010 a permis une amélioration statistiquement significative de l’acuité visuelle mais cette amélioration s’est produite dans les deux yeux… alors qu’un seul était traité. (crédit : Pexels)

GS010 a permis une amélioration statistiquement significative de l’acuité visuelle mais cette amélioration s’est produite dans les deux yeux… alors qu’un seul était traité. (crédit : Pexels)

L’action Gensight s’est effondrée, mercredi dernier, abandonnant la moitié de sa capitalisation boursière suite à la publication des premiers résultats de son étude REVERSE. Cet essai clinique de phase III évalue le candidat-médicament GS010, une thérapie génique, chez 37 patients souffrant de la neuropathie optique héréditaire de Leber (NOHL), une maladie génétique entrainant la cécité.

GS010 a certes permis une amélioration statistiquement significative de l’acuité visuelle (+11 lettres sur l’échelle d’évaluation ETDRS). Mais cette amélioration s’est produite dans les deux yeux… alors qu’un seul était traité, l’autre devant servir de comparateur. Le critère principal  (une amélioration statistiquement significative de l’acuité visuelle de 10 à 15 lettres entre les deux yeux) n’est donc pas atteint. Ce résultat est, de l’aveu même des dirigeants, tout à fait inattendu.

Le mystère pourrait s’expliquer «par un effet central de la thérapie, c’est-à-dire un impact sur le cerveau», suggère Sébastien Malafosse, analyste chez Oddo. Mais pour l’heure, les dirigeants ne s’avancent pas, d’autant que l’essai fait ressortir, par ailleurs, des données statistiquement significatives confirmant la capacité de GS010 à préserver certaines cellules et fonctions de l’œil, plus affectées dans l’œil non traité...

Une question sans réponse et un critère principal manqué : il n’en fallait pas plus pour faire fuir les actionnaires.

Des résultats décevants ?

Au delà de la question de l’œil non-traité, l’efficacité du traitement a été jugé décevante, GS010 ayant montré, dans le cadre d’un essai clinique antérieur (phase I/II) une amélioration plus importante de l’acuité visuelle (+17 lettres). Mais «le point de départ, c’est-à-dire l’état de la vision des patients, n’était pas la même au début de chacun des essais», rappelle Bernard Gilly, CEO de Gensight, pour qui les études ne sont pas comparables.

Il reste à savoir si GS010 pourra s’affranchir du seuil de 15 lettres, considéré par les autorités sanitaires américaines (FDA) comme référence pour une amélioration jugée statistiquement significative de l’acuité visuelle. Les dirigeants estiment que le caractère rare et génétique de la maladie, orpheline de tout traitement, ainsi que la cohérence de l’ensemble des données, devraient jouer en faveur de GS010 : «Nous démontrons une action biologique, qui se traduit par un effet anatomique et, in fine, une amélioration fonctionnelle, qui, même à +11 lettres n’est pas du tout négligeable ; c’est un ensemble cohérent qui nous permet de discuter, avec les autorités sanitaires d’un plan d’accélération de la mise sur le marché du produit», conclut Bernard Gilly.

De nouveaux résultats attendus

La société communiquera, d’ici deux mois, des données détaillées de cet essai, portant notamment sur la qualité de vie des patients. Par ailleurs, GS010 fait l’objet d’autres évaluations dont RESCUE, une phase III évaluant le produit chez des patient diagnostiqués depuis moins de six mois (contre six à douze mois dans REVERSE). Les premiers résultats de RESCUE sont attendus au troisième trimestre. Enfin, les résultats de REVERSE à 96 semaines sont attendus début 2019.  Les données obtenues en phase I/II montrent que le produit est, a priori, plus actif chez les patients pris en charge tôt (c’est le cas dans RESCUE par rapport à REVERSE) et, par ailleurs, que son efficacité va croissante dans le temps (au moins jusqu'à 96 semaines). De quoi nourrir les espoirs des investisseurs qui jouent un redressement du titre.

* Ces deux biomarqueurs clés mesurés par imagerie sont le volume des cellules ganglionnaires maculaires d’une part et la variation d'épaisseur du quadrant temporal et du faisceau papillomaculaire de la couche de fibres nerveuses rétiniennes.

Biotech Finances - «Biotech Finances est un média spécialisé dans l'écosystème francophone des biotechs et des medtechs»

Valeurs associées

Euronext Paris 0.00%

Cette analyse a été élaborée par Biotech Finances et diffusée par BOURSORAMA le 09/04/2018 à 19:12:43.

Agissant exclusivement en qualité de canal de diffusion, BOURSORAMA n'a participé en aucune manière à son élaboration ni exercé aucun pouvoir discrétionnaire quant à sa sélection. Les informations contenues dans cette analyse ont été retranscrites « en l'état », sans déclaration ni garantie d'aucune sorte. Les opinions ou estimations qui y sont exprimées sont celles de ses auteurs et ne sauraient refléter le point de vue de BOURSORAMA. Sous réserves des lois applicables, ni l'information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne sauraient engager la responsabilité BOURSORAMA. Le contenu de l'analyse mis à disposition par BOURSORAMA est fourni uniquement à titre d'information et n'a pas de valeur contractuelle. Il constitue ainsi une simple aide à la décision dont l'utilisateur conserve l'absolue maîtrise.

BOURSORAMA est un établissement de crédit de droit français agréé par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (« ACPR ») et par l'Autorité des Marchés Financiers (« AMF ») en qualité de Prestataire de services d'investissement et sous la surveillance prudentielle de la Banque Centrale Européenne (« BCE »).

Conformément à la réglementation en vigueur, BOURSORAMA établit et maintient opérationnelle une politique de gestion des conflits d'intérêts et met en place des mesures administratives et organisationnelles afin de prévenir, identifier et gérer les situations de conflits d'intérêts eu égard aux recommandations d'investissement diffusées. Ces règles contiennent notamment des dispositions relatives aux opérations financières personnelles afin de s'assurer que les collaborateurs de BOURSORAMA ne sont pas dans une situation de conflits d'intérêts lorsque Boursorama diffuse des recommandations d'investissement.

Le lecteur est informé que BOURSORAMA n'a aucun conflit d'intérêt pouvant affecter l'objectivité des analyses diffusées. A ce titre, le lecteur est informé qu'il n'existe pas de lien direct entre les analyses diffusées et les rémunérations variables des collaborateurs de BOURSORAMA. De même, il n'existe pas de liens financiers ou capitalistiques entre BOURSORAMA et les émetteurs concernés, en dehors des engagements contractuels pouvant régir la fourniture du service de diffusion.

Il est rappelé que les entités du groupe Société Générale, auquel appartient BOURSORAMA, peuvent procéder à des transactions sur les instruments financiers mentionnés dans cette analyse, détenir des participations dans les sociétés émettrices de ces instruments financiers, agir en tant que teneur de marché, conseiller, courtier, ou banquier de ces instruments, ou être représentées au conseil d'administration de ces sociétés. Ces circonstances ne peuvent en aucune manière affecter l'objectivité des analyses diffusées par BOURSORAMA.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.