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Generali: la bataille pour la succession du PDG tourne au référendum sur Natixis
information fournie par Boursorama avec AFP 24/04/2025 à 08:24

( AFP / MIGUEL MEDINA )

( AFP / MIGUEL MEDINA )

Dans un climat tendu, l'assemblée générale des actionnaires de Generali est appelée à se prononcer jeudi sur la reconduction du PDG Philippe Donnet, un vote qui s'annonce serré et s'apparente à un référendum sur l'accord controversé de l'assureur italien avec Natixis.

Sous l'égide de M. Donnet, qui brigue un quatrième mandat, Generali et le groupe français Natixis Investment Managers ont signé en janvier un protocole d'accord pour créer un colosse européen de la gestion d'actifs qui pèserait près de 1.900 milliards d'euros.

Cet accord est vu cependant d'un mauvais oeil par deux influents actionnaires de Generali, le magnat de la construction Francesco Gaetano Caltagirone (6,9% du capital) et Delfin, la holding de Leonardo Del Vecchio, défunt fondateur de l'empire Luxottica (9,9%).

Brandissant l'étendard de "l'italianité", ces investisseurs tout-puissants redoutent une perte de contrôle de Generali sur l'épargne nationale en cas de fusion avec des actifs français.

Plusieurs représentants du gouvernement nationaliste de Giorgia Meloni ont fait écho à ces critiques, à commencer par le vice-Premier ministre Matteo Salvini qui a jugé début avril "fondamental" de "garder l'épargne italienne en Italie".

Un argument réfuté par M. Donnet qui n'a cessé d'assurer que l'alliance avec Natixis "n'aura aucun impact" sur l'épargne des Italiens ou les obligations d'Etat de la péninsule.

Pour barrer la route à cet accord, M. Caltagirone, soutenu par Delfin, a présenté une liste de six candidats pour le prochain conseil d'administration, sans pour autant proposer un nom pour le poste de PDG comme il l'avait fait, sans succès, en 2022.

- "Projet néfaste" -

"La liste présentée est minoritaire", mais elle est "suffisamment longue pour demander aux actionnaires de bloquer le projet néfaste avec Natixis", a prévenu dimanche le milliardaire âgé de 82 ans, regrettant que Generali n'ait pas opté pour "des partenaires italiens".

Il y a trois ans, M. Caltagirone et Leonardo Del Vecchio avaient tenté en vain de renverser M. Donnet, leur liste n'ayant recueilli que 41,7% du capital représenté lors de l'assemblée générale, contre 55,9% en faveur du PDG sortant.

Comme à l'époque, Philippe Donnet, un polytechnicien français âgé de 64 ans, bénéficie du soutien du premier actionnaire de Generali, Mediobanca, avec une part de 13,1%, et figure sur sa liste de douze candidats.

Une troisième liste, très minoritaire, a été présentée par Assogestioni, qui regroupe des investisseurs italiens détenant 0,7% du capital.

Le choix des grands actionnaires institutionnels, représentant 32% du capital, sera décisif. Les deux principales sociétés de conseil aux actionnaires ISS et Glass Lewis, très écoutées par ces investisseurs, ont recommandé de voter en faveur de M. Donnet, comme en 2022.

Quant à l'issue de la bataille qui se déroule à Trieste (nord-est), où Generali a été fondé en 1831, "je suis confiant et serein", avait confié M. Donnet à l'AFP à la mi-mars.

- Rendement accru des actionnaires -

Depuis son arrivée aux commandes de Generali en 2016, la capitalisation boursière est passée de 15 à 50 milliards d'euros et le rendement total des actionnaires s'est accru de 320% ... autant d'arguments que M. Donnet compte faire valoir auprès des investisseurs.

Mais son principal soutien, Mediobanca, est la cible d'une offre de rachat hostile de sa rivale Monte dei Paschi di Siena (MPS) qui est vue comme une opération visant à mettre en même temps la main sur Generali.

A la manoeuvre, M. Caltagirone, réputé proche du gouvernement Meloni et qui vient de porter sa part dans MPS à 9,9%, ainsi que la holding Delfin (9,8%). L'offensive de MPS est appuyée par Rome, son premier actionnaire avec 11,7%.

Les deux investisseurs privés avancent sur de multiples fronts: Delfin est en outre le premier actionnaire de Mediobanca avec une part de 19,8% et le groupe Caltagirone en détient 7,6%.

Quelle que soit l'issue du vote, Delfin et M. Caltagirone n'ont pas dit leur dernier mot: la famille Del Vecchio a ainsi demandé aux autorités de supervision le feu vert pour monter jusqu'à 20% de Generali ... resserrant l'étau autour de l'assureur.

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