(NEWSManagers.com) - Dans le paysage français des sociétés de gestion actives sur les pays émergents, Gemway Assets trace son sillon. Pas facile de se battre contre des Comgest, Carmignac ou Lazard qui sont aussi connus en France pour leurs fonds émergents. Mais Michel Audeban, co-fondateur de la société de gestion en 2012 avec Bruno Vanier, est pour le moins confiant face à la surperformance récurrente de GemEquity qui a longtemps constitué son seul et unique fonds. Même le tassement de la collecte et de la légère contre performance du fonds sur le semestre (-6,9%) ne le décourage pas. " Les fonds émergents dans leur ensemble ont subi quelque 30 milliards de dollars de rachats depuis la mi-mars. La collecte nette 2018 à mi-juillet se limite désormais à 20 milliards de dollars alors que mi-mars on était encore à 50 milliards de dollars, relate le dirigeant. Les investisseurs ont eu peur de la hausse du dollar, des taux d'intérêt et des tensions sur la dette que cela peut générer, sans compter les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis " . Après avoir collecté 355 millions d'euros, la société peut encore se satisfaire d'une collecte nette positive de 118 millions d'euros au premier semestre
Approchant désormais les 630 millions d'euros sous gestion, Gemway Assets a toujours pour stratégie de s'afficher comme un spécialiste pur des marchés émergents, même si ses équipes restent basées à Paris. Elles se déplacent chaque mois pour visiter des entreprises étrangères, parlent plusieurs langues et publient régulièrement des portraits des grands patrons d'entreprises rencontrés.
Fin de l'année dernière, le profil de la société a évolué avec la rencontre des équipes de Meeschaert. Cette rencontre a conduit à la gestion d'un deuxième fonds, centré sur l'Asie, GemAsia. Doté au départ de 25 millions d'euros, il atteint désormais 30 millions d'euros. " Nous n'avons pas d'ambition démesurée tant qu'il n'aura pas trois ans " , explique le dirigeant.
En attendant, la société va faire progressivement référencer GemAsia sur les plateformes de distribution françaises. Elle se sert aussi de cette expérience pour créer sur GemEquity des parts dédiées à des investisseurs comme elle l'a fait avec Meeschaert.
La société, dont les actifs proviennent désormais à plus de 50% de l'étranger, vient aussi d'ouvrir le marché d'Andorre en sélectionnant un TPM local. " Nous pourrions avoir 25 à 30 millions d'euros à Andorre d'ici la fin 2019 " , estime Michel Audeban.
L'entreprise va aussi ouvrir le marché chilien où elle a aussi trouvé son TPM pour la distribution. " Nous visons surtout les banques privées et les family office au Chili " , précise le dirigeant.
Enfin, un commercial pour couvrir le marché italien et l'Espagne est en cours de recrutement. " Nous sommes aussi en négociation pour faire référencer nos fonds sur les grandes plateformes locales comme Allfunds " , explique Michel Audeban.
La tendance de long terme est pour lui bien installée. Les investisseurs européens sont actuellement sous-pondérés sur les pays émergents alors que ces derniers demeurent des vecteurs de croissance économique de plus en plus stables pour les années à venir. Un rattrapage ne pourra qu'avoir lieu.
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