
Le PDG de GTT Philippe Berterottière le 12 décembre 2018 à Paris ( AFP / - )
GTT , qui fabrique des systèmes de cuves pour le transport et le stockage du gaz liquéfié (GNL), a estimé jeudi que la levée du moratoire sur les nouveaux terminaux d'exportation de GNL aux Etats-Unis allait créer de nouvelles opportunités pour le groupe français.
"La levée aux États-Unis du moratoire sur les nouveaux projets de GNL", signée par le président Donald Trump en janvier, devrait générer "de nouveaux besoins de méthaniers" en 2025 et 2026, a déclaré le PDG de GTT Philippe Berterottière et ce, malgré le "contexte mondial, très incertain" que le dirigeant a estimé "moins favorable aux décisions d'investissements".
Le décret présidentiel de Donald Trump du 20 janvier a levé le moratoire sur l'autorisation de nouveaux terminaux d'exportation prononcé un an plus tôt par son prédécesseur Joe Biden, qui avait évoqué la "menace" climatique.
Sous sa forme liquéfiée, le gaz prend beaucoup moins de place (600 fois moins qu'à l'état gazeux) et peut donc être stocké à bord de navires méthaniers pour être transporté à l'autre bout du monde, puis regazéifié dans des usines portuaires avant d'être injecté dans le réseau vers les consommateurs.
Ce gaz est très convoité en Asie ainsi qu'en Europe, qui a dû compenser, depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, le manque de gaz russe, historiquement acheminé vers l'Ouest dans des gazoducs terrestres.
Au premier trimestre, GTT a vu son chiffre d'affaires croître de 32% sur un an, à 190,5 millions d'euros, plus que ce à quoi s'attendaient les analystes interrogés par Bloomberg.
Sur cette période, neuf commandes de méthaniers et sept d'éthaniers de grande capacité ont également été enregistrées.
Le groupe a confirmé ses objectifs pour l'année 2025, à savoir un chiffre d'affaires consolidé compris entre 750 et 800 millions d'euros et un excédent brut d'exploitation (Ebitda) entre 490 et 540 millions d'euros.
L'année 2024 s'était classée au 2e rang des meilleures années du groupe, avec un chiffre d'affaires de 641 millions d'euros, 50% de plus qu'en 2023.
Il avait annoncé début février 110 suppressions de postes au sein de sa filiale Elogen, spécialisée dans la conception et la fabrication d'électrolyseurs destinés à la production d'hydrogène vert, dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi.
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