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G20-La Chine condamne le protectionnisme avant la rencontre Trump-Xi
information fournie par Reuters 01/12/2018 à 01:44

    par Vladimir Soldatkin et Roberta Rampton
    BUENOS AIRES, 1er décembre (Reuters) - Les dirigeants du
groupe des cinq puissances émergentes - Brésil, Russie, Inde,
Chine et Afrique du Sud - ont condamné le protectionnisme dans
un communiqué publié vendredi lors du sommet du G20 en Argentine
dominé par la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la
Chine.
    Le sommet organisé à Buenos Aires vendredi et samedi marque
les retrouvailles des chefs d'Etat et de gouvernement des vingt
pays depuis la décision du président américain Donald Trump
d'imposer des taxes sur 250 milliards de dollars de produits
importés de Chine, afin de forcer Pékin à faire des concessions
dans les relations commerciales sino-américaines. La Chine a
riposté en taxant des produits américains.
    Si l'Argentine, qui préside le sommet, s'efforce de
promouvoir les vertus du consensus, les divergences sur de
nombreux sujets, à commencer par le commerce, le climat et la
politique migratoire, apparaissent trop nombreuses et trop vives
pour être facilement surmontées.  
    L'un des points forts de ce sommet sera le dîner samedi
entre Donald Trump et le président chinois Xi Jinping. 
    Avant de s'envoler pour Buenos Aires, Donald Trump a dit
être ouvert à un accord commercial avec Pékin mais qu'il n'était
pas certain d'en vouloir un, en raison des résultats positifs
des tarifs douaniers imposés sur les produits chinois.
    Xi Jinping et les autres dirigeants du groupe des puissances
émergentes, dit le "Brics", ont appelé vendredi dans un
communiqué commun à un commerce international ouvert et au
respect de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
    "L'esprit et les règlements de l'OMC vont à l'opposé de
l'unilatéralisme et des mesures protectionnistes. Nous demandons
à tous les membres de s'opposer à de telles mesures (...) et de
respecter les engagements pris auprès de l'OMC", ont-ils écrit.
    
    WASHINGTON ET PÉKIN FONT PART DE LEUR OPTIMISME
    Pékin espère dissuader Washington d'imposer de nouveaux
droits de douane sur les produits chinois. Les Etats-Unis
prévoient de porter dès le 1er janvier prochain à 25% les tarifs
douaniers sur quelque 200 milliards de dollars de produits
importés chinois, contre 10% à l'heure actuelle.
    Un représentant du ministère chinois des Affaires étrangères
a dit que les chances de parvenir à un consensus augmentaient,
tout en notant que des divergences subsistaient.  
    Le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, a
déclaré qu'il serait "surpris" si cette rencontre entre les deux
présidents "n'était pas un succès".  
    Au moment où les dirigeants des pays membres du G20
commençaient à arriver à Buenos Aires jeudi, les travaux
préparatoires piétinaient sur la rédaction de la déclaration que
les dirigeants publieront samedi à l'issue du sommet.
    D'après une représentante du gouvernement russe, la
rédaction du texte n'a jamais été aussi longue. "C'est très
compliqué", a-t-elle dit, précisant que des divergences
demeuraient sur toutes les questions majeures.
    Sur les marchés financiers, la question du communiqué final
du G20 importe moins que celle des rencontres bilatérales que
permettent ces réunions de dirigeants.
    Exemple des tensions qui règnent au sein du G20, le
président de la Commission européenne, Donald Tusk, s'est dit
certain que l'Union européenne renouvellerait en décembre ses
sanctions économiques contre la Russie, après l'incident survenu
entre les marines russe et ukrainienne en mer d'Azov.
 
    Donald Trump a lui annoncé jeudi qu'il annulait une
rencontre prévue au sommet du G20 avec le président russe
Vladimir Poutine, justifiant sa décision par le regain des
tensions entre Moscou et Kiev.  
    La Russie s'est demandée si cette annulation n'était pas
plutôt due à des questions de politique intérieure américaine,
allusion aux derniers développements de l'"enquête russe" que
mène le procureur spécial Robert Mueller.  
    
    RENCONTRE ENTRE EMMANUEL MACRON ET MOHAMED BEN SALMAN
    La présence à Buenos Aires du prince héritier saoudien
Mohamed ben Salman, près de deux mois après l'assassinat du
journaliste et opposant Jamal Khashoggi, alimente également les
discussions.  
    Mohamed ben Salman, dit "MbS", a affiché sa proximité avec
Vladimir Poutine, avec lequel il a échangé quelques
plaisanteries, lors de la séance plénière du sommet.
 
    Le président français Emmanuel Macron a rencontré en marge
du sommet le prince saoudien et, "faisant passer des messages de
manière très ferme", lui a demandé d'associer des experts
internationaux à l'enquête sur l'assassinat de Khashoggi, a fait
savoir la présidence française.  
    Emmanuel Macron s'est aussi entretenu avec le Premier
ministre japonais Shinzo Abe afin de désamorcer la crise
naissante concernant l'équilibre des pouvoirs au sein de
Renault-Nissan  RENA.PA   7201.T . Il a rappelé qu'il était
attaché à la préservation de cette alliance automobile.
 
    Avant l'ouverture du sommet, Donald Trump, le Premier
ministre canadien Justin Trudeau et le président sortant du
Mexique Enrique Peña Nieto ont signé l'Accord
Etats-Unis–Mexique–Canada (AEUMC) qui succède à l'Accord de
libre-échange nord-américain (Aléna) qui était en vigueur depuis
près d'un quart de siècle.     

 (avec Michael Martina, Matt Spetalnick, Maximilian Heath, Scott
Squires, Cassandra Garrison et Kylie MacLellan; Nicolas Delame,
Marc Angrand, Henri-Pierre André, Guy Kerivel et Jean Terzian
pour le service français)
 

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