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France-Un contrat pour multiplier par 5 les voitures électriques
information fournie par Reuters22/05/2018 à 15:31

    * Réunion mardi du comité stratégique de la filière
automobile
    * Objectif 2022: 150.000 ventes annuelles de véhicules
électriques
    * En échange, l'Etat garantira une borne pour dix voitures

    par Gilles Guillaume
    PARIS, 22 mai (Reuters) - L'Etat français et la filière
automobile hexagonale se sont engagés mardi à donner un coup
d'accélérateur au marché des véhicules électriques en
multipliant par cinq d'ici quatre à cinq ans les ventes de ces
modèles ainsi que le nombre de modèles non thermiques en
circulation.
    Dans le cadre du Comité stratégique de la filière
automobile, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le
ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot et la
ministre des Transports Elisabeth Borne d'une part, et les PDG
de Renault  RENA.PA , Carlos Ghosn, de PSA  PEUP.PA , Carlos
Tavares, et de plusieurs grands équipementiers d'autre part, ont
présenté une feuille de route jusqu'en 2022.
    "En 2008, une crise mondiale d'une violence inouïe a frappé
de plein fouet la filière (...) Dix ans après la crise, notre
base industrielle automobile sort modernisée, transformée et
renforcée", a déclaré Luc Chatel, ancien secrétaire d'Etat à
l'Industrie et actuel président de la Plateforme de la filière
automobile (PFA), cité dans un communiqué.
    "Mais elle doit aujourd'hui s'armer pour relever les
immenses défis qui sont devant elles: concurrence féroce de
nouveaux entrants, impératifs environnementaux, irruption du
numérique à tous les étages, nouvelles mobilités et attentes
sociétales", a-t-il ajouté.
    Le nouveau contrat prévoit des engagements réciproques.
    D'un côté, la filière promet de multiplier par cinq les
ventes annuelles de véhicules électriques d'ici 2022, à 150.000
environ contre près de 31.000 en 2017. Le parc roulant devrait
lui aussi quintupler sur la période à plus de 600.000 véhicules,
contre 139.100 au 30 avril. En incluant les voitures hybrides
rechargeables, les modèles non thermiques purs en circulation
pourraient atteindre la barre du million.
    En échange, le gouvernement s'est engagé à maintenir sur la
période un ratio d'une borne de recharge accessible publiquement
- voirie ou parking de supermarché - pour dix véhicules. Ce
ratio - actuellement d'une borne pour cinq ou six véhicules car
le déploiement a pris de l'avance - signifierait 100.000 bornes
installées fin 2022.
    Ce sujet est particulièrement sensible avec l'accélération
de la baisse du diesel, tombé en disgrâce depuis l'affaire de
trucage des émissions polluantes de Volkswagen  VOWG_p.DE . Plus
difficile à dépolluer, cette technologie est aussi plus
vertueuse que l'essence sur les émissions de CO2.
    Carlos Tavares, actuel président de l'Association des
constructeurs européens d'automobiles (Acea), prévient depuis
plusieurs mois que l'industrie risque de peiner à atteindre les
objectifs européens de 95 grammes de CO2 au kilomètre en 2021 en
l'absence du déploiement d'un réseau de recharge adapté à une
électrification massive des véhicules.
    
    UN DROIT A LA PRISE DANS LES COPROPRIÉTÉS
    Pour encourager le déploiement des véhicules électriques, le
gouvernement promet aussi de maintenir un bonus "significatif",
sans s'engager sur un montant mais en promettant d'ici la fin de
l'année une enveloppe totale pour donner aux automobilistes une
visibilité sur cinq ans.
    L'aide publique, réservée désormais aux seuls véhicules
électriques, se monte cette année à 6.000 euros pour l'achat
d'un véhicule neuf, dans la limite de 27% du coût d'acquisition.
    La loi d'orientation sur les mobilités (LOM) devrait aussi
faciliter, d'ici fin 2019, l'équipement des copropriétés en
prises de recharge. La participation du gestionnaire du réseau
d'électricité aux coûts de branchement et d'extension - ou taux
de réfaction, actuellement de 40% - devrait aussi être augmentée
à un taux qui n'est pas encore définitivement fixé.
    Les autres axes de développement de la voiture du futur sont
le véhicule autonome et connecté - avec un appel à projet en
juin pour de nouvelles expérimentations et des premiers tests
plus avancés, sans aucun conducteur derrière le volant, dès 2019
grâce à la loi PACTE -, la volonté de faire émerger une offre
industrielle française et européenne dans le domaine des
batteries de quatrième génération et la création d'une filière
hydrogène française compétitive.
    Les mutations en cours représentent d'importantes
opportunités en matière d'emplois, mais aussi des défis de
formation. Les besoins massifs qu'elles devraient entraîner sont
estimés à 25.000 emplois nets par an dans la filière amont
(constructeurs, équipementiers et sous-traitants) et à 15.000 
dans les services aval.
    Ces postes font appel à de nouvelles compétences -
électricité, électronique, digital et logiciels - mais ils
devraient aider à compenser une partie des pertes de postes
attendues dans les motorisations traditionnelles en général, et
le diesel en particulier. La filière diesel représente
aujourd'hui en France quelque 12.000 emplois directs.

 (Edité par Jean-Michel Bélot)
 

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