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France-Rejet d'une proposition de loi contre les 80 km/h sur route
information fournie par Reuters 21/06/2018 à 15:52

    * La mesure entrera en vigueur le 1er juillet 
    * Les zones rurales handicapées, plaident des élus
    * Le gouvernement veut sauver des vies 

    PARIS, 21 juin (Reuters) - Les députés Les Républicains,
soutenus par la gauche, ont défendu en vain jeudi une
proposition de loi visant à "adapter" l'abaissement de 90 à 80
km/h de la vitesse maximale autorisée sur les routes
secondaires, qui entrera en vigueur le 1er juillet.  
    Après un débat houleux, le texte défendu par le député LR du
Cantal Vincent Descoeur a été rejeté par 95 voix contre 68.   
    En vertu du décret paru dimanche dernier au Journal
officiel, la nouvelle limitation de vitesse concernera les
routes bidirectionnelles sans séparateur central. Un bilan sera
fait dans deux ans, en juillet 2020.
    "Déterminé à infléchir la courbe de la mortalité routière",
le Premier ministre, Edouard Philippe, oppose depuis des mois
une fin de non-recevoir aux adversaires de cette réforme, qui
concerne 400.000 km de voies, essentiellement en zone rurale.
    "Prise sans concertation et surtout sans que les bénéfices
en terme de sécurité routière aient fait l'objet d'une
évaluation sérieuse, cette décision est d'autant plus mal
acceptée que ses conséquences en matière d'aménagement du
territoire et de mobilité, pour des millions de Français
résidant en zone rurale ou périurbaine, ont été de toute
évidence sous-estimées voire ignorées", a déploré Vincent
Descoeur dans l'hémicycle.
    
    "NOUS NE CHANGERONS PAS D'AVIS" 
    L'élu a notamment souligné le handicap représenté par
l'augmentation des temps de déplacement et reproché aux
autorités de ne tenir "aucun compte" des efforts des
collectivités pour améliorer la qualité du réseau routier.
    "Des territoires entiers perdront en attractivité (...) par
rapport à ceux mieux dotés en infrastructures de transports",
a-t-il prévenu.
    La proposition de loi privilégiait une approche "au cas par
cas" en suggérant de laisser aux autorités locales - maires,
préfets et présidents de départements - l'initiative de limiter
la vitesse sur les tronçons de voies les plus accidentogènes.
    "La vitesse reste la cause principale des accidents", a
rappelé Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de
l'Intérieur, évoquant "170 accidents corporels par jour, presque
deux par département."
    Malgré les réserves exprimées jusqu'au sein du gouvernement,
par le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb en particulier, 
Edouard Philippe est resté inflexible. 
    "Nous ne changerons pas d'avis. Les mesures qui ont été
annoncées seront mises en oeuvre", a-t-il répété mardi lors des
questions d'actualité au gouvernement. "J'assume mes
responsabilités et on verra le résultat."
    Des députés centristes ont déposé mardi un recours devant le
Conseil d'Etat, dénonçant un "excès de pouvoir" sur ce sujet.
    Après douze années de baisse continue, la mortalité routière
augmente depuis 2014 en France (3.477 morts en 2016) avec la
vitesse pour première cause (31%), suivie de l'alcool (19%) et
des stupéfiants (9%). En 2016, les routes à deux voies non
séparées ont connu 55% des accidents mortels, soit 1.911 tués.
    Dans un sondage YouGov pour Capital réalisé en avril auprès
de 1.012 personnes, 71% des Français se déclarent opposés au
projet gouvernemental.

 (Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)
 

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