
( AFP / SAMEER AL-DOUMY )
Les nouvelles commandes reçues par les fabricants français ont fortement reculé en juillet, l'indice PMI se situant toujours en zone de contraction, selon les données publiées vendredi par S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB).
L'indice PMI est resté stable à 48,2 en juillet, proche du niveau de juin à 48,1, signe d'une détérioration modérée de l'activité du secteur manufacturier français.
Cette quasi-stagnation masque toutefois "l'orientation préoccupante de certains sous-indices", en particulier celui des nouvelles commandes, selon un communiqué publié vendredi. S&P Global et la HCOB ne chiffrent pas cependant précisément cette baisse des nouvelles commandes, principal composant de l'indice global (30%).
"Le volume des nouvelles commandes reçues par les fabricants a fortement reculé en juillet", la contraction s'étant "accentuée par rapport à juin et ayant affiché son plus fort taux depuis janvier dernier".
Plusieurs éléments expliquent cette baisse drastique: la "frilosité des clients", notamment dûe à la hausse des droits de douane aux Etats-Unis, la "faiblesse de la demande sur les marchés français", et la "diminution des nouvelles commandes à l'export", selon S&P Global et la HCOB.
Les derniers chiffres de l'activité manufacturière témoignent d'une "incertitude croissante", "conséquence probable des tensions pesant sur le commerce international et des coupes budgétaires drastiques présentées récemment par le premier ministre François Bayrou", estime Jonas Feldhusen, économiste à la HCOB.
"Le contexte politique actuel, peu propice aux investissemeents, risque en effet d'entraîner des annulations ou des reports de commandes", poursuit-il.
Ainsi, les perspectives d'activité se replient fortement pour les douze prochains mois, "l'optimisme des fabricants français ayant chuté à son plus faible niveau depuis février dernier", selon le communiqué.
En mai, le secteur manufacturier s'était rapproché de la reprise, avec un indice PMI de 49,8.
Pour 2025, l'Insee prévoit un net coup de frein pour la croissance française, avec une hausse du produit intérieur brut (PIB) à 0,6% après 1,1% en 2024, dans un contexte de restrictions budgétaires et d'incertitude économique mondiale.
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