Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

France-"N’ayons pas l’Europe honteuse", dit Nathalie Loiseau
information fournie par Reuters 07/09/2018 à 17:50

 (Bien lire "eurobéats" et non "européens" au 10e paragraphe)
    STRASBOURG, 7 septembre (Reuters) - La ministre des Affaires
européennes, Nathalie Loiseau, a invité vendredi les Français à
ne pas avoir "l’Europe honteuse" et à défendre le projet
européen contre les "extrémistes" et les "populistes" qui
veulent y mettre fin.
    A Strasbourg pour l’inauguration de la 86e Foire européenne,
elle a défendu le "front progressiste" qu’Emmanuel Macron veut
bâtir contre les forces "nationalistes" dans la perspective des
élections européennes de mai prochain.
    "N’ayons pas l’Europe honteuse. L’Europe n’est pas le cheval
de Troie de la mondialisation ou de transformations que nous
subirions sans les vouloir, c’est le moyen de maîtriser ces
transformations", a déclaré la ministre.
    L’ancienne directrice de l’Ecole nationale d'administration
a cité la révolution numérique et le règlement européen sur la
protection des données personnelles, devenu un modèle pour
certains parlementaires américains.
    Elle a également mentionné l’accord de Paris sur le climat,
qui n’aurait pu être ratifié, selon elle, sans l’engagement de
l’Union européenne.
    Elle est revenue sur la stratégie présidentielle en vue des
européennes, moquant les "commentateurs intérieurs" pour qui
"Emmanuel Macron instrumentaliserait une confrontation entre
progressistes et extrémistes en Europe".
    "Faut-il refuser de la voir, cette confrontation, faut-il la
considérer comme secondaire ? Faut-il se préparer, se résigner,
à ce que demain (...) ce soient les extrémistes, les
nationalistes, ceux qui ont inventé ce terme de démocratie
illibérale pour cacher le fait qu’ils étaient bien peu
démocratiques, (...) qui prennent la conduite du projet européen
?"
    "Eh bien non, ce n’est pas de l’instrumentalisation, ce
n’est pas de la politique politicienne de dire que ce n’est pas
pour cela que nous avons construit l’Union européenne, ce n’est
pas à cela que nous croyons et ce n’est pas cela que nous
défendons en disant que nous sommes des pro-européens."
    Nathalie Loiseau a toutefois pris soin, comme le chef de
l'Etat, de se démarquer des fédéralistes partisans des
Etats-Unis d’Europe.
    "Oui (nous sommes) des pro-Européens mais non, pas des
Eurobéats, pas des fédéralistes à tout crin qui penseraient que
toutes les solutions consisteraient à oublier les souverainetés
nationales", a-t-elle dit.
    La présidente du Rassemblement national (ex-Front national),
Marine Le Pen, a repris vendredi le sentier de la guerre contre
Emmanuel Macron l'"européiste" et l'Union européenne.    
 
    A Marseille, le chef de file de La France insoumise,
Jean-Luc Mélenchon, a de nouveau dénoncé en Emmanuel Macron "le
petit copiste" de "l'Europe allemande" avant une rencontre entre
le président français et la chancelière allemande Angela Merkel.

 (Gilbert Reilhac avec Emmanuel Jarry et Jean-François Rosnoblet
à Marseille, édité par Sophie Louet)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.