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France-Manurhin repris par le groupe industriel émirati EDIC
information fournie par Reuters 01/08/2018 à 19:44

 (Actualisé avec réaction de Bruno Le Maire §7 et §8)
    STRASBOURG, 1er août (Reuters) - La société émiratie EDIC
(Emirates Defense Industries Company) a été choisie mercredi
pour la reprise de Manurhin, permettant la sauvegarde de 104
emplois sur 145 sur le site de production mulhousien de machines
de cartoucheries.
    Le groupe slovaque Delta Defence, la PME française Odyssée
Technologies et le producteur d’armes belge New Lachaussée
étaient aussi sur les rangs devant la chambre commerciale du
Tribunal de Grande Instance de Mulhouse.
    En manque de fonds propres pour payer ses fournisseurs,
l’entreprise française a été placée en redressement judiciaire
le 13 juin.  
    La procédure fait suite à une année de procédure de
sauvegarde. Entre 2015 et 2017, le chiffre d’affaires de la
firme alsacienne était tombé de 60 millions d’euros à 12
millions. 
    "Le Tribunal de Mulhouse  …  s’est prononcé avec pragmatisme
en faveur du projet financier le plus solide pour Manurhin", a
déclaré le président du directoire de Manurhin, Rémy
Thannberger. "EDIC  …  n’aura pas à passer son temps à tenter
d’obtenir du crédit auprès des banques."
    Manurhin souffre en effet d’un manque de fonds propres que
l’entreprise ne peut surmonter en raison d’un conflit entre ses
deux principaux actionnaires : l’équipe managériale qui détient
52% du capital et Delta Defence, qui en possède 34%. 
     Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire,
salue dans un communiqué "la mobilisation des industriels qui
ont élaboré dans un temps très court un projet industriel
ambitieux pour Manurhin". 
    Il ajoute vouloir "souhaiter la bienvenue en France au
groupe EDIC, qui développe ainsi son partenariat avec
l’industrie de défense française". 
    Pour Ana Gonzalez, déléguée syndicale CFE-CGC, l’offre
d’EDIC est "la plus avantageuse au niveau de la pérennité de
l’activité, des finances et de la sauvegarde de l’emploi".
    L’élue du comité d’entreprise estime que les commandes
actuelles, dont une de plus de 60 millions d’une filiale d’EDIC,
permet une activité de l’entreprise pour "au moins cinq ans".
    Née en 1919, Manurhin (Manufacture de Machines du Haut-Rhin)
a connu son heure de gloire et son plus grand développement dans
les années 60 et 70, époque qui l’a vu étendre sa production aux
revolvers et fusils automatiques et compter plus de 4.000
salariés et une vingtaine de filiales.

 (
Guillaume Krempp, avec Caroline Pailliez édité par Yves Clarisse
et Jean-Michel Bélot)
 

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