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France-Lourdes condamnations pour les djihadistes de Notre-Dame
information fournie par Reuters 14/10/2019 à 23:29

    PARIS, 14 octobre (Reuters) - La cour d'assises spéciale de
Paris a condamné lundi soir à des peines de cinq à trente ans de
prison cinq femmes accusées d'avoir planifié des attentats sous
l'influence du groupe Etat islamique (EI), dont un aux bonbonnes
de gaz près de la cathédrale Notre-Dame en 2016.
    Inès M. a été condamnée à 30 ans de réclusion, Ornella G. à
25 ans de prison.
    Sarah H. et Amel S. sont condamnées à vingt ans de prison
chacune, Samia C. à cinq ans de réclusion, dont un avec sursis.
    Les faits remontaient au mois de septembre 2016.
    Le 4, à 07h30, la police découvre une Peugeot 607 grise,
sans plaque d'immatriculation, garée devant le 43 rue de la
Bûcherie, sur la rive opposée au parvis de Notre-Dame.
    Les démineurs appelés en renfort sortent du véhicule six
bonbonnes de gaz ainsi que trois bouteilles en plastique
contenant du gazole et ce qui ressemble à un dispositif de mise
à feu artisanal - des restes de cigarette et une couverture
imbibée de gazole.
    Les empreintes digitales relevées dans l'habitacle sont
formelles: elles appartiennent à Ornella G. et Ines M., la
première, déjà connue des services de renseignement pour avoir
voulu rejoindre la Syrie en 2014, la seconde, pour de simples
velléités de départ vers les territoires sous la coupe de l'EI.
    Ornella G. est rapidement repérée et arrêtée sur une aire
d'autoroute, le long de l'A7. Ines M., pour sa part, réapparaît
le 8 septembre à Boussy-Saint-Antoine (Essonne) lors d'une vaste
opération de police déclenchée à la suite d'alertes reçues par
la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) sur
l'imminence d'un attentat.
    Au cours de l'opération, un policier est blessé à l'arme
blanche et trois jeunes femmes sont arrêtées, Sarah H., Amel S.
et Ines M., touchée par balles.
    Inès M., dont son avocat Laurent Pasquet-Marinacce, assure
qu'elle "s'est défaite de l'emprise" de l'EI, était déjà
condamnée à huit ans de prison pour ses activités de recruteuse
au service de l'EI.
    "J'avais des projets de morts (...) aujourd'hui j'ai des
projets de vie", avait-elle déclaré lundi matin.
    L'homme qui aurait joué les instigateurs via des
communications sur des services de messagerie chiffrée, Rachid
Kassim, était absent au procès, donné pour mort depuis une
frappe dans la région de Mossoul, en 2017.
    Cette figure du djihad francophone est soupçonnée d'avoir
joué un rôle similaire dans la préparation d'autres attentats,
comme celui qui a coûté la vie à un prêtre de
Saint-Etienne-du-Rouvray en juillet 2016.
    Il a été condamné lundi par contumace à la réclusion
criminelle à perpétuité.
    "Ce sont des peines qui sont lourdes effectivement, mais je
pense que la cour a pris la mesure du crime", a déclaré à des
journalistes Me Laurent-Franck Liénard, l'un des avocats des
parties civiles.
    "Elle a pris la mesure de cet attentat raté qui aurait fait
des dizaines de morts s'il avait réussi, et elle a pris la
mesure également de cette agression contre mes clients
fonctionnaires de police et de ce policier qui a été poignardé
avec une véritable volonté de tuer au nom d'une idéologie
délirante", a-t-il ajouté.

 (Bureau de Paris, édité par Sophie Louet)
 

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