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France-Les syndicats dénoncent le gel des salaires des fonctionnaires
information fournie par Reuters 18/06/2018 à 18:42

    * "Pas à la hauteur d'un rendez-vous salarial", dit la CFDT
    * Un "impact limité sur la fiche de paie", selon le
gouvernement
    * Plusieurs mesures de revalorisation 

 (Actualisé avec précisions)
    PARIS, 18 juin (Reuters) - Les organisations syndicales de
la fonction publique ont exprimé leur colère lundi à l'encontre
du gouvernement après l'annonce du maintien du gel de la
rémunération des fonctionnaires. 
    Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Action et des
Comptes publics, Olivier Dussopt, a rencontré les organisations
syndicales représentatives de la fonction publique pour discuter
des modalités de rémunération des 5,5 millions d'agents en 2019.
    Ce rendez-vous attendu en octobre a été avancé en juin à la
demande des syndicats pour leur permettre de peser davantage sur
le projet de loi de finances de 2019. 
    "Les mesures proposées par le gouvernement pour nous ne sont
pas à la hauteur d'un rendez-vous salarial", a déclaré Mylène
Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques à
l'issue de la rencontre. Force ouvrière se dit "déçue" et "en
colère". La CGT et l'UNSA parlent d'un "rendez-vous manqué". 
    Le ministère confirme que le point d'indice ne serait pas
valorisé en 2019. "Plutôt que d'une mesure générale de hausse du
point, il s'agit pour le gouvernement de revaloriser
prioritairement les métiers en tension et les agents les plus
engagés professionnellement", peut-on lire dans le texte. 
    Le gouvernement répète dans un communiqué qu'une hausse de
"1% du point d'indice pèserait pour près de deux milliards
d'euros sur les finances publiques pour un impact limité sur la
fiche de paie des agents". Il précise qu'une telle augmentation
favorise surtout "les plus hautes rémunérations". 
    Il annonce en revanche la reprise du protocole de
revalorisation des carrières, dit "PPCR", au 1er janvier 2019,
comme il s'y était engagé en octobre dernier.  
    Signé fin 2015 par le précédent gouvernement, ce texte, qui
avait pour objectif une amélioration des traitements des agents
à partir de 2016, n'avait pas été mis en place en 2018 en raison
des contraintes budgétaires du gouvernement.
    L'exécutif s'était toutefois engagé à appliquer
l'intégralité de l'accord sur la durée du quinquennat.
    
    "DES MESURETTES" 
    Le gouvernement annonce par ailleurs l'ouverture d'un
chantier sur la protection sociale complémentaire des agents
publics, une revalorisation de 10 euros du montant des jours
monétisés au titre du Compte épargne temps (CET) ainsi qu'une
revalorisation des frais de mission des agents publics
(remboursement des nuitées en cas de déplacement). 
    Pour les organisations syndicales, "ce ne sont que des
mesurettes" qui, de surcroît, ne "bénéficient jamais à
l'ensemble des agents". 
    "Il y a eu quelques mesures, mais elles nécessitent d'être
travaillées et concrétisées", a dit Mylène Jacquot. 
    "Si on fait le choix de ne pas augmenter la valeur du point
d'indice, on fait le choix de ne pas garantir le pouvoir d'achat
des agents publics", a déclaré pour sa part Baptiste Talbot,
secrétaire général de la fédération CGT des Services publics. 
    Le gouvernement a gelé le point d'indice dans son dernier
projet de loi de finance 2018.   
    La valeur du point avait été augmentée de 0,6% à la fin du
quinquennat de François Hollande en juillet 2016 puis de nouveau
de 0,6% en février 2016 après un gel de six ans.
    La CGT, premier syndicat dans le public avec 23,1% des voix,
réclame une hausse de 2,5% de la valeur du point sur 2018 et
2019. Force ouvrière, troisième syndicat avec 18,6% des voix,
réclame une augmentation de 16% étalée dans le temps. La CFDT,
deuxième syndicat (19,3% des voix), ne précise pas de chiffre.
    Les organisations syndicales, qui ont organisé trois
mobilisations pour défendre leur pouvoir d'achat et dénoncer la
réforme de la Fonction publique depuis le début du quinquennat
d'Emmanuel Macron, se rencontreront à nouveau le 5 juillet pour
décider des suites à donner au mouvement. 
    "On se rend compte que la position déterminée du
gouvernement décourage les agents, mais il faut soigner la
mobilisation car c'est par là qu'on obtiendra une évolution", a
dit Baptiste Talbot. 

 (Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse)
 

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