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France-Le gouvernement sous pression pour la réforme des retraites
information fournie par Reuters 21/11/2019 à 18:11

 (Actualisé avec appel de la CFE-CGC à se mobiliser §8)
    PARIS, 21 novembre (Reuters) - Le front syndical contre la
réforme des retraites s'est étoffé jeudi avec la décision de la
CFDT-Cheminots, de plusieurs syndicats d'EDF  EDF.PA  et de la
CFE-CGC d'appeler à la grève le 5 décembre, un écueil de plus
pour l'exécutif qui veut parer à tous les scénarios face à cette
nouvelle inconnue sociale après les "Gilets jaunes".
    Le coup est rude pour Emmanuel Macron et son Premier
ministre Edouard Philippe, qui pensaient pouvoir compter sur
l'appui de la CFDT, favorable à un régime universel par points.
    Le secrétaire général de la confédération réformiste, qui ne
manifestera pas le 5 décembre, a ajouté à la pression en mettant
en garde jeudi le président contre toute entorse à ses promesses
de campagne et en l'invitant à "sortir de l'ambiguïté."
    "Si le gouvernement faisait le choix d'une pure mesure
paramétrique, la CFDT s'y opposerait", a prévenu Laurent Berger
lors d'une conférence de presse, précisant viser "des mesures
d'âge ou de durée de cotisation".
    "Cette espèce d'équilibre en 2025, c'est une construction
politique pour justifier des mesures d'allongement de la durée
du travail", a estimé le dirigeant syndical, alors que le
Conseil d'orientation des retraites (COR) prévoit un déficit du
système entre 7,9 et 17,2 milliards d'euros en 2025.
 
    "Sur les ressources, c’est vrai, il y a une baisse, mais
cette baisse est principalement due à des choix politiques faits
par ce gouvernement, notamment liés à la baisse du nombre de
fonctionnaires. (...) C'est à lui d’en assumer la responsabilité
et sûrement pas aux travailleurs", a-t-il précisé, avançant
notamment l'option alternative d'une hausse des cotisations
patronales.
    A l'origine de l'appel à une grève "illimitée", les
syndicats de la RATP (Unsa, CGT et CFE-CGC) et de la SNCF
(CGT-Cheminots, Unsa ferroviaire, SUD-Rail, FO-Cheminots) ont
été rejoints jeudi par la CFDT-Cheminots, et des organisations
d'EDF (CGT, FO, Sud et la CFE-CGC).
    La CFE-CGC a aussi annoncé jeudi s'associer à la journée de
mobilisation interprofessionnelle organisée par la CGT, FO, FSU,
Solidaires et les syndicats étudiants Unef, Fidl, MNL et UNL. 
   
    POUR PHILIPPE, IL FAUDRA TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS
    La liste s'est encore allongée ces derniers jours avec des
syndicats d’Air France  AIRF.PA , de chauffeurs routiers
(FO-Transports et logistique), de l'Education nationale
(SE-UNSA) et plusieurs syndicats de policiers, dont Alliance et
l'Unsa.
    "Nous ne sommes pas sortis avec des réponses probantes sur
nos revendications, et donc nous montons d'un cran en déposant
un préavis qui ne ferme pas les négociations dans les 15 jours à
venir", a déclaré Sébastien Mariani, secrétaire général adjoint
de la CFDT-Cheminots, à l'issue d'une réunion infructueuse avec
le haut-commissaire aux retraites et le secrétaire d'Etat aux
Transports.
    Edouard Philippe, qui recevra lundi et mardi les partenaires
sociaux, a assuré sur France Inter que ces derniers seraient
entendus avant toute décision, mais il a expliqué que la réforme
impliquerait que les Français travaillent "plus longtemps",
"soit par la durée de cotisation soit par une mesure d'âge".
    "Voyons avec les partenaires sociaux s'ils préfèrent des
solutions sur la durée, des solutions sur l'âge légal, des
solutions sur l'âge pivot, sur l'âge d'équilibre. Tout ça c'est
encore relativement ouvert", a assuré le Premier ministre.
    Signe que la menace du 5 décembre est prise au sérieux,
l'agenda international d'Emmanuel Macron devrait être allégé,
a-t-on appris auprès de l'Elysée. A l'exception du sommet de
l'Otan des 3 et 4 décembre à Londres, la participation du chef
de l'Etat à la 25e conférence sur le climat des Nations unies
(COP25), à Madrid, est en suspens, de même qu'un déplacement en
Côte d'Ivoire.
    L'idée est "que le capitaine puisse rester ici",
souligne-t-on, instruit de l'épreuve des "Gilets jaunes" et des
grandes grèves de 1995, qui avaient contraint le Premier
ministre Alain Juppé à renoncer à sa réforme des retraites.

 (Sophie Louet avec Marine Pennetier et Caroline Pailliez, édité
par Jean-Philippe Lefief)
 

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2 commentaires

  • 21 novembre 18:35

    ils peuvent utiliser dans un premier temps l'argent de la privatisation FDJ


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