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France-Le gouvernement sous pression face à la colère des agriculteurs
information fournie par Reuters 22/01/2024 à 10:35

A quelques mois des élections européennes, le gouvernement tente de réagir face à la grogne croissante des agriculteurs qui mènent depuis plusieurs jours des actions localisées de protestation et qui ont menacé d'étendre leur mouvement au niveau national dans les semaines à venir.

Le Premier ministre Gabriel Attal doit recevoir dans la journée à Matignon les représentants de la FNSEA, le premier syndicat agricole, et le président des Jeunes Agriculteurs.

Tout au long du week-end, les membres du gouvernement, dont le chef de l'exécutif, se sont déplacés sur le terrain pour tenter de répondre à la colère des agriculteurs, qui protestent notamment contre la précarisation de leur activité, la multiplication des normes et les différences de traitement par rapport à d'autres pays extra-européens.

Lundi, les accès de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) ont été bloqués par des agriculteurs. Dans un communiqué, EDF a précisé que le personnel nécessaire aux activités de la centrale pouvait accéder au site et que la production n'était pas pénalisée.

Des manifestations étaient par ailleurs toujours en cours sur l'autoroute A64, notamment au niveau de Tarbes, selon le compte X de l'A64 gérée par Vinci Autoroutes.

"Dès aujourd'hui et toute la semaine et aussi longtemps qu’il ne qu’il sera nécessaire, un certain nombre d’actions vont être menées", a prévenu lundi Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, sur France Inter.

Vendredi, le syndicat avait dit étudier la possibilité d'un mouvement de protestation nationale dans les semaines à venir alors que le Salon de l'Agriculture se tiendra à Paris du 24 février au 4 mars.

"Nous verrons à l'issue du rendez-vous de ce soir [avec Gabriel Attal, NDLR] si nous appelons à lever le blocage et en fonction de ce rendez-vous : est-ce que ce blocage peut en appeler d'autres ?", a déclaré de son côté, Arnaud Gaillot, président des Jeunes agriculteurs sur France 2.

"Malheureusement j'ai bien peur que si le gouvernement, encore une fois, n’est pas au rendez-vous, il y aura d'autres (blocages) et ça va faire tache huile parce qu'il y a un tel malaise global dans le monde agricole".

ENJEU DES EUROPÉENNES

Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a promis dans un entretien à Midi Libre que "tout ce que l'on peut régler tout de suite, on va le régler".

En déplacement en Vendée ce lundi, il évoque notamment un dispositif d'aide pour la maladie hémorragique épizootique et des fonds spécifiques pour l'hydraulique agricole.

La colère paysanne, qui s'exprime aussi dans d'autres pays européens comme l'Allemagne et les Pays-Bas, est un sujet sensible pour l'exécutif alors que le Rassemblement national (RN) a fait de l'agriculture l'une des priorités de sa campagne européenne.

Le président du RN, Jordan Bardella, a réclamé vendredi un "état d'urgence" sur le sujet à l'issue d'une rencontre avec Gabriel Attal.

Pour les élections du 9 juin, les sondages donnent au RN une avance d'une dizaine de points sur le camp d'Emmanuel Macron.

(Rédigé par Blandine Hénault, avec les contributions de Forrest Crellin Nicolas Delame et Diana Mandia)

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