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France-La scission de la droite entérinée à l'Assemblée
information fournie par Reuters 21/06/2017 à 13:29

    * Les "constructifs" LR créent un groupe avec l'UDI 
    * Une quarantaine de membres annoncés 
    * Ils voteront la confiance ou s'abstiendront 
    * Pendant ce temps, les LR reconduisent Jacob 
 
 (Actualisé avec autres citations, éléments supplémentaires) 
    PARIS, 21 juin (Reuters) - Thierry Solère, chef de file 
officieux des "constructifs" à l'Assemblée, a prononcé mercredi 
le divorce des deux droites au Parlement en annonçant la 
création d'un groupe distinct de celui des Républicains (LR) 
avec l'aide des centristes de l'UDI. 
    Cette rupture, qui était en germe depuis l'élection 
d'Emmanuel Macron, sépare désormais les députés LR prêts à 
travailler sous conditions avec le gouvernement et ceux qui 
entendent rester dans une opposition classique.  
    "Nous travaillons à la construction d'un nouveau groupe 
parlementaire, qui est une nouvelle force parlementaire", a 
déclaré Thierry Solère lors d'une conférence de presse commune 
avec le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde. 
    La démarche "constructive" vise, selon lui, à "accompagner 
les réformes qui vont dans le bons sens (...), obtenir des 
inflexions quand il y aura besoin d'obtenir des inflexions et 
(...) s'opposer quand il y aura besoin de s'opposer". 
    Et, selon Jean-Christophe Lagarde, il s'agit de "sortir des 
mauvaises habitudes de la vie politique française, sortir en 
réalité d'un jeu de rôle dont les Français ne veulent plus". 
    Les fondateurs de ce nouveau groupe refusent donc de se voir 
comme une force d'appoint à la majorité présidentielle et 
préfèrent se classer dans une "opposition libre" et "ouverte au 
dialogue", selon les mots de Jean-Christophe Lagarde. 
    Dans un premier temps, cette attitude souple vis-à-vis de 
l'exécutif se traduira pour certains "constructifs" par le vote 
de la confiance au gouvernement d'Edouard Philippe, début 
juillet, et pour d'autres par une abstention lors du scrutin. 
     
    "PROFONDE ERREUR" 
    Les députés issus de LR sont une vingtaine à participer à 
cette initiative, dont beaucoup d'anciens soutiens de Bruno Le 
Maire, lui-même entré au gouvernement, le mois dernier, comme 
ministre de l'Economie. 
    En y ajoutant les 18 députés de l'UDI, la "nouvelle force 
parlementaire" baptisée "Les Républicains constructifs, UDI et 
indépendants" devrait approcher la quarantaine de membres, 
appelés à se choisir un président mardi prochain. 
    Voilà donc la droite, qui avait tenté de réaliser son unité 
avec la création de l'UMP en 2002, arrivée à son point 
d'implosion. 
    Mercredi, les députés LR qui ont conservé leur affiliation 
d'origine ont reconduit à leur tête Christian Jacob, leur 
président depuis 2010, qui a battu son seul adversaire, Damien 
Abad, par 62 voix contre 32. 
    Autrement dit, le groupe LR compte pour l'heure deux fois 
plus de membres environ que celui des "constructifs". 
    Laurent Wauquiez, qui n'est pas député mais se prépare à 
jouer un rôle prépondérant dans la reconstruction de son parti 
après les déconvenues de la présidentielle et des législatives, 
a prôné mercredi une opposition non "sectaire".   
    "Je crois à une opposition ouverte. Ouverte, ça veut dire 
que s'il y a des lois qui correspondent à nos valeurs et à ce 
qu'on pense être l'intérêt de la France, on peut les voter", a 
dit sur BFM TV celui qui incarne l'aile la plus à droite de LR. 
    "Mais je pense que c'est une profonde erreur de signer a 
priori un chèque en blanc et au fond abdiquer sa liberté de 
parole" en votant la confiance au gouvernement, a-t-il ajouté. 
    Eric Ciotti, réélu dimanche dernier dans les 
Alpes-Maritimes, a pour sa part critiqué sur France 2 les 
"constructifs", décrits comme des "opportunistes sans 
conviction" qui, selon lui, "quittent le parti". 
    Les débats sur la confiance au gouvernement et la sécession 
d'une partie des députés de droite donnent un avant-goût des 
enjeux qui attendent Les Républicains dans les mois à venir en 
vue de la désignation de leur président, en novembre.  
 
 (Simon Carraud et Emile Picy, édité par Yves Clarisse) 
 

3 commentaires

  • 21 juin 13:44

    La gamelle, la gamelle, prêts a se renier pour la gamelle. Miam !


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