L'indice PMI du secteur manufacturier français s'est redressé en février à un sommet de neuf mois, tout en restant nettement en zone de contraction, selon les données communiquées lundi par S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB).

( AFP / OLIVIER CHASSIGNOLE )
L'indice s'est établi à 45,8, après 45 en janvier. Un indice inférieur à 50 marque une contraction de l'activité, et cela a été le cas de cet indice durant les vingt-cinq derniers mois.
Les contractions de la production et des nouvelles commandes ont ralenti en février.
Certains directeurs d'achats interrogés ont même mentionné un intérêt accru de la part de clients aux États-Unis, en Afrique, en Asie-Pacifique et dans certains pays européens : le volume des nouvelles commandes à l'export a ainsi affiché son plus faible recul depuis le mois de septembre.
Les volumes de production ont eux aussi diminué en février, mais avec un taux de contraction au plus bas depuis juillet.
Et les perspectives d’activité ont affiché leur plus haut niveau depuis juin.
L'emploi a reculé de nouveau, comme constamment depuis mi-2024, mais le taux de suppression des postes a été le plus faible enregistré depuis trois mois.
Ces données ont été recueillies du 10 au 21 février.
Pour Tariq Kamal Chaudhry, économiste à la HCOB, les tendances "plus favorables" montrées par cette enquête, ne sont cependant "en aucun cas révélatrices d'un début de reprise" du secteur manufacturier, dont "la conjoncture reste marquée par une extrême faiblesse", parallèlement, comme l'a mis en évidence la semaine dernière l'enquête PMI Flash, à une contraction du secteur des services qui s'intensifie.
"La crise qui touche actuellement la France est sans doute d’ordre politique", estime l'économiste, qui relève "les motions de censure successives et les profonds désaccords idéologiques au sein de la scène politique française".
Il observe cependant que le sommet de l’intelligence artificielle qui s’est déroulé à Paris, début février, "a clairement démontré que la France demeure une destination privilégiée des investisseurs par rapport à ses voisins européens".
"Il serait regrettable de perdre cette position de force pour des dissensions politiques", estime-t-il.
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