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France-Duel en vue entre Roux de Bézieux et Saubot pour la présidence du Medef
information fournie par Reuters 30/05/2018 à 21:07

    * Les assurances pour Roux de Bézieux, les banques pour
Saubot
    * L'équipe de Roux de Bézieux revendique 203 voix
    * Celle d'Alexandre Saubot, 230 à 250 
    * Le Medef cherche un président d'influence

 (Actualisé avec les soutiens des fédérations de l'assurance et
des banques §5 à §7)
    par Caroline Pailliez
    PARIS, 29 mai (Reuters) - La course à la présidence du Medef
s'accélère à mesure que les soutiens des candidats se font
connaître, rendant inéluctable un match final entre Alexandre
Saubot, ex-président de la puissante union des industries
métallurgies, et Geoffroy Roux de Bézieux, jusqu'à récemment
vice-président de l'organisation patronale.
    Six candidats sur les neuf qui se présentaient au départ
sont encore en lice pour succéder à Pierre Gattaz le 3 juillet
prochain, date de l'élection du nouveau président. 
    Il s'agit d'Alexandre Saubot, Geoffroy Roux de Bezieux,  
Patrick Martin, président du Medef Auvergne Rhône-Alpes,
Dominique Carlac'h, présidente du comité sport du Medef,
Frédéric Motte, président du Medef Hauts-de-France, et Olivier
Klotz, président du Medef Alsace.
    L'équipe de campagne de Geoffroy Roux de Bézieux revendique
203 voix sur les 561 délibératives de l'Assemblée générale.
Cette dernière est constituée pour les deux tiers de fédérations
professionnelles et pour un tiers de Medef territoriaux. 
    Mercredi, la puissante Fédération française de l'assurance
(FFA)- deuxième fédération en importance après l'Union des
industries et métiers de la métallurgie (UIMM) avec 33 voix - a
décidé de soutenir le candidat à l'origine de Virgin Mobile,
selon un membre influent qui s'est confié à Reuters.
    Quelques heures auparavant, la Fédération bancaire française
(FBF) - avec ses 30 sièges - avait annoncé son soutien à
Alexandre Saubot, PDG de l'entreprise familiale Haulotte, qui
fabrique des matériels d'élévation et compte 1.700 salariés,
selon une information des Echos. 
    Ce dernier revendique 230 à 250 voix récoltées. Il a déjà
obtenu le soutien de l'UIMM, que lui-même a dirigée de 2015 à
mars 2018 et qui représente 34 voix, ainsi que celui de la
Fédération nationale des travaux publics (14 voix). 
    
    LE BÂTIMENT DOIT ENCORE CHOISIR
    Restent à connaître les intentions des autres grandes
fédérations: le bâtiment qui dispose de 20 sièges, le commerce
et la distribution de 16 sièges ou encore Syntec qui représente
les professions de l'ingénierie, du numérique, des études et du
conseil, avec 16 sièges également.
    La présidente de cette dernière, Viviane Chaine-Ribeiro,
avait annoncé mardi à Reuters qu'elle voterait "à titre
personnel" pour Geoffroy Roux de Bézieux mais elle se dit
confiante. 
    "Je ne vois pas comment Syntec ne voterait pas
majoritairement pour Geoffroy Roux de Bézieux", a-t-elle
déclaré. "Pendant les trois ans à la tête du compte social,
Alexandre Saubot ne nous a pas démontré qu'il était capable de
travailler en équipe." 
    Elle lui reproche sa gestion dans les dossiers du compte
pénibilité en 2015 et de la réforme de l'assurance-chômage en
2016. Alexandre Saubot était alors, et jusqu'à mars dernier,
président du pôle social du Medef et négociateur pour
l'organisation patronale. 
    A ces voix s'ajoutent celles de plus petites fédérations qui
se trouvent dans leurs sphères d'influence, et celles des Medef
territoriaux qui disposent de 170 délégués à l'assemblée. 
    
    CONTRER LA "PARTIE GAUCHE" DE MACRON
    Pour le président de la puissante Fédération du Bâtiment (20
votes), Jacques Chanut, rien n'est encore joué. L'organisation,
qui devrait se prononcer d'un bloc, annoncera officiellement sa
décision durant la troisième semaine de juin, après son
assemblée générale.
    Il dit mesurer les forces et faiblesses des deux favoris,
même s'il admet avoir eu de fortes divergences avec Alexandre
Saubot sur les dossiers sociaux. 
    "Alexandre Saubot vient d'une branche qui nous est proche.
Il est aussi très technique. Mais il n'a pas les mêmes capacités
de communication que Geoffroy Roux de Bézieux", a-t-il dit à
Reuters. A l'inverse, "est-ce que Geoffroy Roux de Bézieux, avec
son profil 'technologie' va comprendre nos métiers plus
traditionnels?"
    Ce qui importe est que le prochain président soit "bien
élu", dit-il. "Avec la remise en cause des corps intermédiaires,
on a besoin d'un président légitimé."
    Pour Jean-Claude Volot, conseiller de Pierre Gattaz, le
candidat idéal est celui qui sera en mesure d'influencer
l'Elysée. "Emmanuel Macron va commencer à afficher sa 'partie
gauche' car on lui a trop reproché sa 'partie droite'", a-t-il
dit à Reuters. "Pour les années à venir, il faut un président
qui soit le mieux placé pour opposer et amender." 
    Son choix se tourne vers Geoffroy Roux de Bézieux, qui est
"plus consensuel" et "va chercher des positions".
    Pour Philippe Darmayan, le nouveau président de l'UIMM,
Alexandre Saubot incarne mieux cette influence. "De ce que j'ai
vu de l'action d'Alexandre Saubot, que ce soit sur le plan
économique avec Bruno Le Maire (le ministre de l'Economie, ndlr)
et sur le plan social avec Muriel Pénicaud (la ministre du
Travail, ndlr), il a cette capacité de conviction et cette
capacité d'anticipation" dont le Medef a besoin. 

 (Edité par Yves Clarisse et Jean-Stéphane Brosse)
 

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