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France-Coface voit la baisse des défaillances ralentir en 2018
information fournie par Reuters 07/03/2018 à 15:33

    PARIS, 7 mars (Reuters) - La diminution des défaillances
d'entreprises devrait encore ralentir cette année en France,
selon l'assureur-crédit Coface  COFA.PA , qui souligne que la
baisse du taux de défaillance ne doit pas occulter une
stagnation de la proportion globale d'entreprises en difficulté.
    Selon des données présentées mercredi, les économistes de
Coface s'attendent à voir le nombre de défaillances reculer en
2018 pour la cinquième année d'affilée. Après avoir baissé de
7,3% en 2017, il devrait refluer de 3,6%, à 52.396. 
    Cette tendance baissière devrait cependant s'essouffler au
cours des prochains mois, sous l'effet combiné du ralentissement
attendu de la croissance économique et d'un surcroît mécanique
de défaillances, en contrecoup de la forte croissance des
créations d'entreprises observées au cours des trois dernières
années.     
    "Entre deux et cinq ans c'est le moment critique" pour une
entreprise, qui voit alors ses chances de survie chuter
"énormément", a souligné Bruno de Moura Fernandes, économiste de
Coface, lors d'une conférence de presse. 
    Donc "toutes ces créations d'entreprises dynamiques de 2015,
2016 et 2017, on va commencer à les retrouver mécaniquement dans
davantage de défaillances en 2018 mais aussi 2019 et 2020",
a-t-il expliqué en rappelant qu'une entreprise sur deux entre en
défaillance au-delà de cinq ans. 
    A fin janvier, le nombre de défaillances sur un an
s'inscrivait en recul de 8,3%, à 53.414 cas, soit un plus bas
depuis octobre 2008.
    Si le nombre de défaillances d'entreprises reste supérieur à
son niveau d'avant-crise, rapporté au stock total d'entreprises
dont le nombre a été accru par le boom des créations des
dernières années, "désormais on est à 1,14% de taux de
défaillance, ce qui est nettement inférieur à celui de 2007 qui
était à 1,35%", a précisé Bruno de Moura Fernandes.
    Mais "le panorama des entreprises françaises est plus nuancé
que ne le montre le simple taux de défaillance", soulignent les
économistes de Coface dans leur note. 
    Ils ont ainsi choisi d'inclure dans leurs calculs ce qu'ils
appellent des entreprises "zombies", peu rentables et
insolvables, qui sont "maintenues artificiellement" en vie par
la perfusion de crédits à bas coûts du fait de la politique
monétaire accommodante.
    En combinant le taux de défaillance - en baisse - et le taux
d'entreprises "zombies" - en hausse - il apparaît que la
proportion totale d'entreprises en difficulté n'a que peu varié
au cours des dernières années du fait d'un jeu de vases
communicants entre ces deux catégories, pour s'établir à 5,7%
fin 2016.     
    "Cette multiplication des 'zombies' qui risquent de faire
faillite à tout moment est préjudiciable pour l'économie car
cela entrave le processus de destruction créatrice et tire à la
baisse la productivité", observe Bruno de Moura Fernandes dans
un communiqué. 
    En captant du capital qui aurait pu être alloué de façon
plus efficiente, elles pénalisent "in fine la croissance
potentielle" de l'économie, a-t-il expliqué aux journalistes.   
    
    L'étude de Coface:
    http://bit.ly/2D8ky0H
    

 (Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)
 

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