* "Pas de lien établi" avec les 14 décès recensés par l'ANSM * 14.000 signalements d'effets secondaires à ce stade * Le président de Merck France déplore un "buzz médiatique" PARIS, 5 décembre (Reuters) - Il n'y a pas de lien établi entre la prise de Levothyrox (Merck) et les 14 décès signalés dans la base nationale recensant les effets indésirables des médicaments, a réaffirmé mardi la ministre de la Santé, qui n'a "pour l'instant" aucune suspicion sur un risque vital. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a confirmé la semaine dernière les décès de 14 patients prenant du Levothyrox, contre quatre à la mi-septembre. Elle n'établit aucun lien de cause à effet avec le médicament. Depuis le changement de formule, fin mars, du Levothyrox, plusieurs milliers de personnes, sur les quelque trois millions qui prennent ce médicament pour la thyroïde, ont dénoncé des effets indésirables, parfois lourds (maux de tête, insomnies, vertiges, douleurs articulaires et musculaire...). "Il y a 14.000 signalements à ce stade d'effets secondaires", a précisé Agnès Buzyn sur BFM TV. "Pour l'instant, ce sont des effets secondaires assez attendus, vertiges, crampes, douleurs musculaires, maux de tête, perte de cheveux. Il y a quatorze décès qui ont été signalés dans la base mais sur trois millions de personnes prenant du Levothyrox, il est attendu d'avoir des décès parmi ces trois millions de personnes", a relativisé la ministre. "Je rappelle qu'il y a 50.000 personnes qui meurent chaque mois en France", a-t-elle souligné. La ministre a rappelé que les patients décédés étaient majoritairement des "personnes très âgées avec beaucoup de pathologies et qui prenaient beaucoup de médicaments. Donc aujourd'hui, il n'y a pas de lien établi entre les décès et le Levothyrox". PAS DE "SIGNAL INQUIÉTANT" L'ANSM a également fait état du décès d'une patiente de 34 ans recevant un lourd traitement psychiatrique et d'une de 39 ans après un oedème pulmonaire avec insuffisance cardiaque. "C'est très difficile d'être totalement, absolument certain de l'absence de lien mais quand quelqu'un prend 12 médicaments, est insuffisant cardiaque (...) et prend du Levothyrox, le lien n'est pas évident à établir à 86 ans", a dit Agnès Buzyn. Le président de Merck France, qui développe le Levothyrox, a accusé lundi sur franceinfo les associations d'"essayer de faire le buzz médiatique en disant des contre-vérités." "Cela a un effet anxiogène sur les trois millions de patients qui ont une pathologie. J'aimerais que l'on reste factuel", a commenté Thierry Hulot, soulignant que s'il avait "la moindre suspicion sur un risque vital, nous aurions fait totalement autre chose". Priée de dire si, à l'instar de l'industriel, elle n'avait pas "la moindre suspicion sur un risque vital", la ministre a répondu : "Pour l'instant, moi non plus." "Il n'y a pas aujourd'hui le moindre signal inquiétant", a-t-elle insisté. "Je rappelle que plus de deux millions de personnes aujourd'hui prennent la nouvelle formule de Levothyrox et n'ont pas d'effet secondaire", a-t-elle poursuivi, précisant que cinq formules, dont l'ancienne, étaient disponibles en France et qu'un générique arriverait "sur le marché ce mois-ci". "Il y a parfois des problèmes pour trouver certains dosages, je ne nie pas", a-t-elle toutefois ajouté. (Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)
France-Buzyn ne voit pas de "signal inquiétant" sur le Levothyrox
information fournie par Reuters 05/12/2017 à 11:41
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