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France-Attal promet d'autres mesures face à la colère persistante des agriculteurs
information fournie par Reuters 28/01/2024 à 19:54

(Actualisé avec déclarations du ministre de l'Intérieur)

Le Premier ministre, Gabriel Attal, s'est rendu dimanche dans une ferme d'Indre-et-Loire pour tenter une nouvelle fois de désamorcer la colère des agriculteurs que n'ont pas apaisée ses diverses annonces, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs menaçant d'organiser un "siège" de Paris à partir de lundi.

Face aux menaces de nouveaux blocage, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé en fin de journée la mobilisation de 15.000 policiers et gendarmes, afin notamment d'empêcher l'entrée de tracteurs dans Paris et les grandes villes de province.

Gabriel Attal avait auparavant visité une exploitation maraîchère où des agriculteurs et représentants syndicaux lui ont encore exposé leurs doléances, allant de leurs problèmes de revenus aux contraintes administratives en passant par les normes environnementales, sur fond de sentiment de déconsidération.

"J'entends parfaitement ce que vous dites sur les injonctions contradictoires et le sentiment qu'on ne sait plus où on va", leur a dit le chef du gouvernement, en réitérant ses promesses formulées vendredi sur la simplification administrative ou la fin de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR).

Tout en promettant de "protéger" les agriculteurs et de réfléchir à de nouvelles mesures contre la "concurrence déloyale" d'autres pays européens n'appliquant pas les mêmes normes environnementales que la France, Gabriel Attal a néanmoins prévenu qu'"il y a des choses qui ne peuvent pas se changer du jour au lendemain".

Si les agriculteurs ont levé nombre de leurs barrages routiers à travers la France depuis vendredi, leurs représentants syndicaux ont prévenu que leur mobilisation allait se poursuivre malgré les annonces du Premier ministre.

"La semaine qui va s'ouvrir demain va être décisive puisque de nombreux points redémarreront avec la ferme volonté d'expliquer, de faire entendre que les demandes sont fondées, sont solides et dureront", a dit Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, premier syndicat agricole du pays, sur BFM TV.

"BEAUCOUP D'AGACEMENT" APRÈS LES ANNONCES D'ATTAL - FNSEA

"Les gens ont le sentiment que leur message n'a pas été entendu ou pas compris", a-t-il ajouté, jugeant que les annonces du Premier ministre jusqu'à présent ne sont "pas au niveau".

Les antennes de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs dans la région parisienne et le nord de la France ont appelé samedi à un "siège" de Paris à partir de lundi "pour une durée indéterminée". Le marché international de Rungis, essentiel pour l'approvisionnement de la capitale en produits agricoles, pourrait aussi être bloqué.

Clément Torpier, président des Jeunes Agriculteurs d'Ile-de-France, a précisé dimanche sur BFM TV que "sept points de blocage" seraient installés autour de Paris, avec l'objectif que le gouvernement "aille plus loin" dans ses réponses aux revendications des agriculteurs.

Après avoir présidé une cellule interministérielle de crise pour anticiper les différents scénarios pour la semaine à venir, Gérald Darmanin a déclaré à la presse que les occupations du marché de Rungis, des aéroports, de la ville de Paris et des grandes villes de province constitueraient des "lignes rouges".

"La position du ministère de l'Intérieur, c'est une position de compréhension vis-à-vis du mouvement agricole, de ses contestations, à partir du moment où il respecte les règles", a-t-il dit.

"Nous avons évidemment à déplorer le fait que nous perdons un peu de croissance économique par ces blocages, que nous embêtons beaucoup de familles, nous embêtons aussi beaucoup de gens qui vont travailler (...) et il faut donc que nous organisions les choses le mieux possible", a-t-il ajouté.

La préfecture de police de Paris avait auparavant fait état sur le réseau X, anciennement Twitter, d'un "dispositif défensif" autour de Rungis et de Roissy "pour empêcher tout blocage", avec des forces mobiles et des véhicules blindés de la gendarmerie.

Gabriel Attal a admis lors de sa visite de l'exploitation maraîchère que ses annonces de vendredi n'étaient "que le début", assurant qu'il n'était "pas là pour remettre un couvercle" sur la colère agricole.

"Je sais bien qu'à travers ces premières mesures, on n'a pas répondu encore à tout (...) ce qui constitue le malaise et le mal-être de nos agriculteurs aujourd'hui mais je suis résolu à avancer vite (...) et on aura dans les semaines qui viennent d'autres décisions à prendre", a-t-il dit.

(Rédigé par Bertrand Boucey et Benjamin Mallet)

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