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France/agriculteurs-La colère s'étend, une femme tuée à un barrage dans l'Ariège
information fournie par Reuters 23/01/2024 à 09:25

Une femme est morte percutée par un véhicule mardi en fin de nuit à un point de blocage mis en place dans l'Ariège dans le cadre des actions de protestation des agriculteurs qui tendent à se multiplier partout en France.

"Un véhicule a foncé sur un barrage des agriculteurs. Ils ont percuté trois personnes. Il y a une femme décédée et deux autres blessés très graves. Les trois occupants de la voiture ont été interpellés et ils sont mis en garde à vue", a indiqué un porte-parole de la police nationale.

Selon le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, la femme était une adhérente du principal syndicat agricole français et son mari et sa fille ont été blessés.

Ce drame survient au lendemain d'une rencontre entre le Premier ministre Gabriel Attal et les représentants des syndicats agricoles, qui réclament des mesures rapides face au malaise de la profession.

"Je veux redire l'urgence que la France (...) a à prendre des décisions rapides pour redonner des perspectives au monde agricole. Ce mouvement est sans précédent, il faut apporter des réponses profondes et rapides", a déclaré Arnaud Rousseau sur RMC.

"On a le retour de l'ensemble du terrain qui nous annonce des blocages qui vont s'échelonner tout au long de la semaine de manière continue ou sporadique. Il n'y a pas un seul département qui aujourd'hui ne va pas rentrer en action. Les choses vont se faire de manière cadencée pour bien montrer que ce n'est pas juste un coup de fièvre", a souligné le président de la FNSEA.

Des barrages bloquaient mardi matin de nouveaux axes routiers, dont l'A7 dans la vallée du Rhône et l'A63 près de Bayonne dans le Sud-Ouest, qui s'ajoutent aux actions déjà menées ces derniers jours, notamment sur l'A64 près de Toulouse.

Interrogé sur RTL, le président des Jeunes agriculteurs, Arnaud Gaillot, a averti que les barrages ne seraient pas levés tant que le Premier ministre n'aurait pas fait des "annonces très concrètes", notamment sur les revenus de la profession et des normes jugées étouffantes.

"On lui a dit deux, trois jours maximum (...) et après il y a d'autres mesures qui sont quand même sur le temps long et là on lui a dit maximum le Salon de l'agriculture", à partir de la fin février, a-t-il ajouté.

Le patron des Jeunes agriculteurs n'a pas exclu une action de blocage de la capitale : "S'il le faut potentiellement, on y réfléchira et on le fera (...) On a une vraie crise profonde, certains n'ont plus rien à perdre donc c'est leur survie qui est en jeu (...) il y a des gens déterminés qui ne lâcheront rien."

(Rédigé par Jean-Stéphane Brosse, avec la contribution de Sudip Kar-Gupta et Bertrand Boucey, édité par Blandine Hénault)

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