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France 2022-La filière renouvelable met en garde contre une élection de Le Pen
information fournie par Reuters 14/04/2022 à 11:06

par Benjamin Mallet

PARIS, 14 avril (Reuters) - La mise en oeuvre du programme de Marine Le Pen en matière d'énergie en cas d'élection de la candidate du Rassemblement national à la présidence de la République constituerait "une régression majeure" pour la France, estime jeudi le Syndicat des énergies renouvelables (SER).

Cette mise en garde intervient à dix jours du second tour de scrutin, qui verra Marine Le Pen affronter une nouvelle fois Emmanuel Macron.

"Moratoire sur le solaire et l'éolien, démantèlement progressif des sites éoliens existants, subventions aux fossiles... Le programme de Marine Le Pen est à rebours des défis à relever, entretenant l'illusion qu'on pourrait ne rien changer à nos modes de vie sans être rattrapés par le changement climatique", juge le SER dans un communiqué.

L'organisation, qui représente l'ensemble des filières des énergies renouvelables en France, ajoute que le programme de Marine Le Pen "constituerait une régression majeure, pour notre pays et pour le climat, en faisant repartir à la hausse nos émissions de gaz à effet de serre et nos importations d'énergies fossiles, aux frais des contribuables ou des consommateurs les plus précaires".

Dans son communiqué, intitulé "Transition énergétique : face à l'urgence, les Français n'ont pas cinq ans à perdre", le SER ajoute que le programme d'Emmanuel Macron "l'emporte à la comparaison", "même s'il demeure perfectible et que beaucoup dépendra des moyens qui seront déployés pour être à la hauteur des enjeux".

Le SER, qui compte notamment EDF EDF.PA , Engie ENGIE.PA et TotalEnergies TTEF.PA parmi ses adhérents, rappelle en outre que la France "est le seul pays d'Europe à ne pas atteindre ses objectifs en matière d'énergies renouvelables".

Dans le cadre de la campagne électorale, Marine Le Pen a fait savoir qu'elle comptait supprimer les subventions aux énergies intermittentes telles que l'éolien ou le solaire, tout en disant vouloir développer l'hydroélectricité, le photovoltaïque et la géothermie.

LE NUCLÉAIRE AU COEUR DU PROGRAMME DE LE PEN

La candidate d'extrême droite est en outre opposée de longue date aux éoliennes, dont elle a promis d'arrêter tous les projets en cours et de démanteler progressivement les parcs existants.

Elle a fait du nucléaire le coeur de son projet présidentiel en projetant la construction de "cinq paires d'EPR pour une mise en service en 2031 et cinq paires d'EPR 2 pour 2036", un plan nommé "Marie Curie" auquel elle associerait des "pays européens amis" qui chercheraient à se détourner de la stratégie énergétique de l'Union européenne.

Marine Le Pen prône également de rouvrir au plus tôt la centrale de Fessenheim, fermée en 2020, et de prolonger jusqu'à 60 ans la durée de vie des réacteurs en service du parc français.

Emmanuel Macron a de son côté annoncé en février son intention de lancer la construction de six EPR2, avec la possibilité de huit unités supplémentaires, tout en annonçant de nouvelles ambitions dans les renouvelables qui se traduiraient toutefois par un ralentissement du rythme de croissance de l'éolien terrestre. nL8N2UL7PV

(Reportage Benjamin Mallet ; édité par Sophie Louet)

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6 commentaires

  • 14 avril 17:03

    il est vrai qu'avec le pen , greenpeace devra quitter la france . les activistes financés par les français devraient partir aussi ...........


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