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Ford confirme son refus du plan de reprise de Punch pour Blanquefort
information fournie par Reuters 16/10/2018 à 15:17

    * Ford estime que Punch n'offre pas de garanties suffisantes
    * Mais ne ferme pas la porte à une autre offre
    * En attendant, négociations pour un PSE

    BORDEAUX, 16 octobre (Reuters) - Ford  F.N  a confirmé mardi
son refus du plan présenté par Punch Powerglide pour la reprise
de l'usine Ford de Blanquefort, où le constructeur américain
entend arrêter ses activités fin 2019, menaçant de chômage les
847 salariés de l'entreprise.
    "Nous nous sommes engagés depuis plusieurs mois dans des
discussions rigoureuses et détaillées avec un acquéreur
potentiel qui a agi de bonne foi et de façon constructive
pendant tout le cours de ces discussions avec le soutien du
gouvernement français. Néanmoins, comparé à un plan social Ford
très complet, nous ne pensons pas que le plan de l'acquéreur
potentiel offre le niveau de sécurité et protection requis ou
limite le risque futur de suppression d'emploi", indique Ford
dans un communiqué.
    Le ministre de l'Economie et des finances, Bruno Le Maire,
avait révélé lundi, à l'issue d'une réunion à la préfecture de
la Gironde avec les représentants des salariés et les élus, que
le président de Ford lui avait fait part de son intention de
rejeter le repreneur potentiel.  nL8N1WV2MX 
    Le ministre, qui avait qualifié de "crédible" Punch
Powerglide, spécialisé dans la fabrication de composants
automobiles et repreneur de l'usine de boîtes de vitesse que
détenait General Motors à Strasbourg, avait déclaré avec le
soutien des élus locaux, dont le maire de Bordeaux Alain Juppé,
que les autorités se mobiliseraient pour éviter cette issue.
    La Région Nouvelle-Aquitaine et Bordeaux-Métropole ont
annoncé être prêts à apporter 12,5 millions d'euros pour
soutenir le plan de reprise, Bruno Le Maire évoquant 5 millions
d'euros de l'Etat, dont 3 millions d’euros pour des mesures de
chômage technique qui seraient nécessaires, et deux millions
d’euros pour investir et moderniser le site.
    
    FORD VEUT "UN PROJET FIABLE"
    Ford souligne après ces annonces attendre "davantage de
détails afin d'appréhender pleinement la situation et les
implications en résultant pour l'ensemble des parties prenantes"
tout en poursuivant la recherche d'un repreneur.
    Ford ajoute que sa priorité "a été de trouver un repreneur
fiable pour le site" de Blanquefort.
    "Nous avons constamment insisté sur le fait que le repreneur
doit avoir un projet viable, à long terme et que tout accord
devrait être raisonnable, réaliste et être dans l'intérêt des
salariés de FAI, de Ford et du repreneur". 
    L'usine était à l'arrêt mardi au moment où se déroulait un
comité d'entreprise extraordinaire devant lequel le représentant
de Ford a confirmé le refus du plan de reprise.
    "Ford met en avant les conditions d'emploi actuelles qui
seraient remises en cause. Or, si on en est là c'est parce que
Ford n'a pas mis les moyens en amont pour que cette reprise
puisse se faire dans de bonnes conditions", a indiqué à Reuters
Gilles Lambersend, le secrétaire du CE.
    Le plan de reprise de Punch Powerglide concernerait 300
emplois préservés une fois l’activité stabilisée, "environ 400
salariés étant susceptibles de partir en pré-retraite et 150
autres pouvant être transférés dans l'usine voisine, Getrag Ford
Transmissions (GFT)", selon le syndicat CFTC.
    
    PSE LANCÉ
    Pour aboutir, Punch demanderait à être appuyé par Ford
pendant trois ans, comme General Motors l'avait fait à
Strasbourg, trois années d'activité réduite avant que ne soit
lancé la fabrication de boites de vitesse en 2011-2022.
    Le CE a demandé à rencontrer le représentant de Punch
Powerglide, et les syndicats prévoient une grande journée
d'action le 25 octobre.
    En parallèle de la recherche d'un repreneur, Ford a lancé
fin juin un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) "si aucun
accord de cession ne devait être conclu".
    Les négociations sont toujours en cours et les membres du
Comité d'entreprise se battent pour obtenir des améliorations
importantes dans les mesures proposées. La dernière réunion
serait fixée au 18 décembre.
    Pour Ford, "ce plan inclut des mesures de reclassement
interne, un plan de cessation anticipée d'activité, un
redéploiement chez GFT ainsi que d'autres mesures destinées à
aider les salariés à se repositionner avec d'autres employeurs
ou à poursuivre d'autres opportunités de carrière, que ce soit
la création d'entreprise ou des formations de reconversion".

 (Claude Canellas, édité par Yves Clarisse)
 

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