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Fonderie de Bretagne: le patron de Renault sur le gril de l'Assemblée
information fournie par Boursorama avec AFP 05/02/2025 à 08:24

( AFP / JULIEN DE ROSA )

( AFP / JULIEN DE ROSA )

Interrogé dans une ambiance tendue à l'Assemblée nationale sur le sort de son ancienne filiale menacée, la Fonderie de Bretagne, le patron de Renault Luca de Meo a justifié les choix du constructeur mais annoncé que des emplois pourraient être proposés aux salariés.

"Si, malheureusement, malgré les montants engagés par Renault, aucun plan de reprise ne se dessine, on prendra nos responsabilités et on proposera un emploi équivalent aux salariés sur un de nos sites en France", a lancé mardi Luca de Meo devant les députés de la Commission des affaires économiques.

Le groupe ne dispose toutefois pas d'implantation en Bretagne, mais est très présent en Normandie.

La Fonderie de Bretagne (FDB) est une ancienne filiale du constructeur au losange dont les 300 salariés produisent des pièces en fonte pour les suspensions et les échappements. En 2022, FDB avait été vendue par Renault, en grande difficulté, à un fonds d'investissement allemand.

Le groupe automobile français est toutefois resté le principal client de la Fonderie, elle aussi en difficulté, tout en la poussant à chercher des clients au-delà du secteur automobile.

La Fonderie n'a pas remonté la pente et Renault a refusé depuis l'été 2024 de s'engager sur un volume de commandes pour les années à venir, refus qui aurait, selon la direction de FDB, fait capoter les discussions entamées pour une reprise de l'entreprise par un autre fonds d'investissement, Private Assets.

- Climat tendu -

Avant l'audition de M. de Meo, des salariés de la Fonderie et de Renault ont manifesté à l'appel de la CGT devant le siège du constructeur à Boulogne-Billancourt puis près de l'Assemblée nationale, demandant que Renault assume ses responsabilités.

Devant les députés, qui ont multiplié les questions sur la fonderie de Caudan (Morbihan), dans un climat parfois tendu, M. de Meo a regretté que "tout le monde (n'ait) pas pris la mesure de ce qui se passe" avec le virage de l'industrie automobile vers l'électrique.

Celui-ci, accéléré par le plan européen pour passer au tout-électrique en 2035, "réduit drastiquement les besoins en fonte" et n'a pas été "correctement anticipé par les acteurs politiques et économiques", a souligné M. de Meo, parfois agacé par les rafales de questions venant de la gauche comme de la droite.

"Vous avez voté pour qu'en 2035 on arrête le moteur thermique!", a-t-il lancé aux députés.

François Ruffin (ex-LFI), qui avait manifesté avec les fondeurs, a lancé: "J'aimerais que vous alliez leur dire en face" que leur emploi est supprimé. "Je ne pense pas que ce soit la bonne situation", a répondu plus tard M. de Meo.

- "Patriotisme" -

"Est-ce qu'on peut demander à Renault d'assumer les conséquences d'un choix politique" et "l'échec du management de Fonderie de Bretagne ?" a demandé le directeur général du groupe français.

La FDB a "besoin d'une restructuration et ça n'a pas été pris en compte" par le repreneur précédent, a souligné M. de Meo.

Les députés ont également questionné M. de Meo sur la compétitivité de Renault et son engagement dans l'Hexagone.

"Cette entreprise était très proche du crash. Et on est plus en forme que jamais", a souligné le patron. "On a fait ça en recentrant Renault sur la France. Ça n'avait rien d'évident (...) Renault est la démonstration que l'on peut faire preuve de patriotisme économique".

Il a également plaidé pour que la Commission européenne desserre l'étau des normes d'émissions de CO2, qui menacent les constructeurs automobile de milliards d'euros d'amende dès 2025 s'ils ne vendent pas beaucoup plus de modèles électriques.

M. De Meo a aussi plaidé pour que les constructeurs européens puissent exporter et "rayonner". "Sinon on va faire comme les Américains qui se sont toujours enfermés, et on perdu tous les marchés autour du monde", a-t-il souligné quelques jours après l'annonce par Donald Trump de frais de douane sur les importations mexicaines, canadiennes et chinoises.

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