(AOF) - Fnac Darty a essuyé une perte nette, part du groupe, de 75 millions d’euros au titre des opérations poursuivies contre une perte de 163 millions d’euros, un an auparavant. Le distributeur affiche une perte opérationnelle courante de 36 millions d’euros, stable par rapport au 1er semestre 2023. Le chiffre d’affaires s’est élevé à 3,39 milliards d’euros, en progression de 1,4% en données publiées et de 0,1% en données comparables.
Le cash-flow libre opérationnel hors IFRS est négatif à hauteur de 673 millions d'euros à comparer à -660 millions d'euros au 1er semestre 2023. " L'évolution provient principalement de l'intégration des activités de MediaMarkt au Portugal ", a précisé la société.
Fnac Darty a confirmé ses objectifs financiers, ce qu'il avait déjà fait la semaine dernière lors de l'annonce d'un projet d'acquisition d'Unieuro, leader de la distribution de produits électroniques et d'électroménager en Italie.
" Malgré des premiers signes positifs, la reprise des marchés reste incertaine ", a prévenu le distributeur.
Le groupe maintient donc sa vigilance quant à l'évolution du contexte économique et géopolitique et confirme à ce stade un résultat opérationnel courant pour 2024 au moins égal à celui de 2023.
Fnac Darty réaffirme son objectif d'atteindre un cash-flow libre opérationnel cumulé d'environ 500 millions d'euros sur la période 2021-2024, soit un niveau de 1 millions d'euros en 2024.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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